Au deuxième jour de la grève des corps communs de la santé publique, un taux de suivi de 90% a été avancé par les initiateurs de ce mouvement. Cette journée a été caractérisée par des sit-in et des marches au niveau de différents établissements hospitaliers, notamment le CHU de Mustapha Pacha à Alger, où le service minimum a été assuré. Epuisés par des conditions socioprofessionnelles en incessante dégradation, le personnel des corps communs, est monté au créneau pour interpeller une tutelle bien «muette». Qu'ils soient, agents d'entretien, d'administration ou simple agents de sécurité, ils étaient une centaine de personnes à se rassembler hier depuis 08h00 du matin, pancartes à la main dans l'enceinte de l'établissement hospitalier de Mustapha Pacha. Les grévistes, rejoints par le personnel du centre du CPMC, scandaient des slogans à l'intention du ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, «ya abbès, ya abbès, chahria marahiche labasse» (abbès, abbès, la paie va mal), ou bien encore «ça suffit les menaces» en référence aux pressions exercées par le corps médical ainsi que par les paramédicaux, selon le chargé de l'organique au sein du syndicat, Sassi Bounar. S'agissant de la plateforme de revendications, résumée en quatre points, les protestataires appellent à la révision de la grille glissement, «qui constitue un point essentiel des corps communs», indique Sassi Bounar. La révision de leur régime indemnitaire est aussi posé, sachant que ce corps « n'a bénéficié que d'une seule révision en 2008, avec 25% d'augmentation pour les catégories allant de la 1 à la 10 et de 40% pour les catégories entre la 11 et 17»,a-t-il affirmé. Le troisième point, concerne la prime de contagion. Ils demandent également l'intégration des contractuels, vacataires et le personnel payé à l'heure dans l'ensemble des centres hospitaliers. Abdellah Makhlouf, secrétaire générale du syndicat affilié à l'UGTA, nous confie qu'ils sont près de 400 personnes, notamment des pères de famille à toucher entre 8 000 et 16 000 DA net», en précisant qu'ils sont souvent surexploités. Revenant sur le taux de suivi, M. Bounar a avancé un taux de 90%, face à 80% de suivi enregistré lors de la première journée.