Le phénomène de l'occupation des trottoirs par les commerçants dans les centres urbains tend à se généraliser à travers la wilaya de Tizi Ouzou. Il ne reste plus aucun trottoir libre à la circulation des piétons que ce soit au centre-ville du chef-lieu de wilaya ou à la nouvelle ville, du fait des marchandises que les commerçants font sortir de leurs magasins pour les étaler sur la voie publique. Cela touche plusieurs chefs-lieux de daïra, tels que Draâ El Mizan, Boghni, Draâ Ben Khedda, entre autres. Les magasins d'alimentation générale, d'habillement ou d'électroménager ne se gênent aucunement pour faire des extensions à l'extérieur de leurs locaux pour y exposer plus de la moitié de leurs marchandises. Plus intrigant encore, certains commerçants ont procédé à des aménagements sur des trottoirs d'une façon permanente en y effectuant des séparations et des clôtures en dur (en béton). Cette situation engendre des encombrements en ville. Lorsqu'ils ne peuvent pas circuler librement sur les trottoirs, les piétons prennent d'assaut les chaussées au détriment des automobilistes qui sont contraints à s'immobiliser pour leur céder le passage. Pour endiguer cette anarchie, les services de sécurité ne semblent pas avoir les coudées franches. En effet, le bureau chargé de l'urbanisme et de la protection de l'environnement à la sûreté de wilaya, mettent en cause le rôle des assemblées élues. Un officier de la brigade de l'urbanisme affirme : « Ce sont les P/APC qui accordent aux commerçants des autorisations pour l'exploitation des espaces publics et des trottoirs. » « Lorsque les services de police interviennent pour interdire l'étalage sur la voie publique, le commerçant brandit une autorisation de l'APC », regrette le même officier.