L'occupation des trottoirs et des espaces publics, par les vendeurs à la sauvette et certains commerçants, pose un sérieux problème au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. Ce phénomène, devenu à la mode, a pris de l'ampleur ces dernières années. Aucun grand centre urbain n'est épargné. La plupart de ces « marchands » viennent des wilayas limitrophes (Boumerdès, Alger). Au niveau du chef-lieu de la wilaya, la situation s'aggrave de jour en jour, au su et au vu des services concernés de l'Etat. Mais, la présence de ces « commerçants » à tous les coins de la rue ne semble gêner que les piétons qui se voient ainsi obligés de disputer la chaussée aux automobilistes. En quelques années, la ville de Tizi Ouzou est, en effet, transformée en un immense supermarché à ciel ouvert. Certains quartiers de la ville sont devenus, au fil du temps, des marchés quotidiens de fruits et légumes et toutes sortes de marchandises qui échappent aux circuits de l'économie officielle. A ces endroits, les vols et agressions à l'arme blanche sont monnaie courante, souvent à l'encontre des jeunes filles et des vieilles. La présence des policiers en civil ne dissuade pas une jeunesse marginalisée qui s'adonne à la vente de la drogue et des psychotropes. Pis, les squatteurs sont devenus maîtres de lieux, allant jusqu'à même installer des baraques de fortune pour exercer en toute illégalité leur commerce. L'intervention des riverains n'a eu aucun effet auprès de ces squatteurs et les pouvoirs publics sont accusés de laxisme. Cette situation a également provoqué, à maintes reprises, l'ire des commerçants qui crient à la concurrence déloyale. Leurs doléances sont restées lettre morte. Les différentes rencontres organisées au niveau de l'APW de Tizi Ouzou n'ont pas apporté de solution concrète à ce problème. Les responsables de l'administration de la wilaya justifient souvent leur absence sur le terrain en évoquant les événements tragiques du « printemps noir » de 2001 et le manque de moyens humains et matériels. Interpellé lors d'une rencontre au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, un responsable des services de sécurité a déclaré que ces agents ne pouvaient pas déloger un vendeur « dûment » autorisé par les services de l'APC de Tizi Ouzou. Cela ne voudrait pas toutefois dire que l'anarchie demeurera éternellement. Il est toujours temps de réunir tous les efforts et sévir efficacement contre toute activité commerciale illégale. Le trésor public a tout à gagner. Le citoyen aussi...