A l'instar de dizaines d'autres bourgades, les communautés rurales de la daïra de Sidi Merouane, vivent, a-t-on constaté, dans des conditions particulièrement éprouvantes. Leur quotidien est des plus aléatoires. L'illustration en a été donnée lors d'une visite effectuée par le wali et quelques directeurs de son exécutif dans les bourgs reculés de cette région. Les riverains se sont rués pour crier à la face des autorités publiques leur ras-le-bol et égrener leur liste de doléances insatisfaites. Sur une demi-douzaine de douars visités, les problèmes de l'eau potable, de la nécessité de raccordement au réseau du gaz naturel, du transport scolaire, de l'aide à l'habitat rural, et de la dégradation des routes et voies secondaires, ont constitué l'essentiel des sollicitations citadines. Mais, c'est la problématique des fosses communes et individuelles qui reste le danger le plus dominant, dès lors que la santé des habitants est grandement menacée. Un véritable péril en la demeure. La présence à mechta El Houari relevant de la commune Chigara d'une centaine de fosses communes illustre à elle seule toute l'étendue de la précarité et des risques de maladies encourus par les habitants. A mechta Ouldjat Boukhalif, des dizaines d'habitations ne sont pas raccordés au réseau d'assainissement, alors que douar Lamzalmat n'en dispose même pas. Dans le même sillage, l'on dénombre au niveau de l'agglomération de Ferdoua (2 100 âmes), commune de Sidi Merouane, une vingtaine de fosses individuelles. Et la liste est encore loin d'être exhaustive.