L'Association des anciens élèves de l'INH et l'Association nationale des diplômés de l'INH ont organisé récemment la 1re conférence internationale sur le transport, le traitement et la commercialisation des hydrocarbures, à la salle de conférences de la wilaya de Boumerdès. Des représentants de l'ensemble des entreprises intervenant dans la chaîne de production et de commercialisation des hydrocarbures ont pris part aux travaux de la première journée aux côtés des délégations venues du Niger, de la Guinée et de la France. Des spécialistes du domaine des hydrocarbures ont succédé au PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, et au secrétaire général du ministère de l'Energie et des Mines pour partager leurs connaissances avec les quelque 150 participants à cette rencontre qui se veut un forum d'échanges scientifiques en Afrique en même temps qu'un lieu de débats entre les parties impliquées dans le domaine énergétique. Dans son allocution d'ouverture, le PDG de Sonatrach a rappelé les liens étroits entre les avancées technologiques dans le domaine de l'industrie, la croissance soutenue de la demande et de la production d'énergie et l'accélération du processus de mondialisation. « Le monde aura besoin de pétrole pendant longtemps encore...Les projections de l'IEA placent à hauteur de 8% en 2020 la part des énergies renouvelables dans les sources d'énergie et situent à 50% l'expansion de l'énergie consommée à l'horizon 2025 avec une part prépondérante fournie par le pétrole », a-t-il dit. Ce qui nécessite « des efforts de la part des compagnies pétrolières afin de renouveler les réserves, d'augmenter la production et d'approvisionner le marché mondial en énergie ». Le PDG de Sonatrach a déclaré que l'industrie pétrolière algérienne va connaître, durant ces deux décennies, un dynamisme particulier fait d'investissement dans la recherche, l'exploration, les installations et le transport. Lequel dynamisme, dira-t-il, induira de nouvelles formes de liaison entre les producteurs et les consommateurs. « Sonatrach, qui veut aussi rester le leader dans le domaine minier algérien, maintiendra l'option stratégique du partenariat comme levier de développement et renforcera sensiblement ses positions en international sur tous les segments de la chaîne des hydrocarbures et de l'énergie », ajoutera M. Meziane, soulignant que « le développement international est devenu ces dernières années un axe incontournable de notre développement global ». Lui succédant, le secrétaire général du ministère de l'Energie et des Mines retrace, avec quelques détails, la stratégie de développement de la puissante entreprise pétrolière algérienne. Après un bref retour sur la loi sur les hydrocarbures, la loi minière et celle relative à l'électricité et à la distribution du gaz pour dire que leur fondement c'est la séparation des prérogatives de puissances publiques dans les activités et qu'il est attendu de ces textes un meilleur développement du secteur de l'énergie et une meilleure consolidation de la place de l'Algérie sur la scène mondiale. « Avec les projets Medgaz (gazoduc Algérie-Espagne) et Galsi (Algérie-Sardaigne-Italie), le gazoduc TSGP (Nigeria-Méditerranée), Sonatrach acquiert une dimension internationale. La compagnie est en outre présente en Libye, Tunisie, Niger, Mali... », a-t-il dit. « Sonatrach entreprend des échanges et des actions de partenariat avec beaucoup de pays d'Asie et d'Amérique latine », ajoute M. Meziane. En termes de production, l'Algérie ambitionne d'atteindre 1,5 million de barils/jour de pétrole à l'horizon 2008 et 85 milliards de mètres cubes/année d'ici 2010. Pour les projets, M. Abbes a déclaré que le département qu'il représente a déjà inscrit la réalisation d'une mini-raffinerie à Adrar dans le but de permettre l'exploitation de petits gisements et afin de réduire les coûts de transport du carburant pour cette région à partir du nord du pays. Il a aussi évoqué deux importants projets de complexes pétrochimiques à Arzew et gazochimique à Skikda en plus d'un autre à Tiaret. Le département de Chakib Khelil, qui est aussi engagé dans le dessalement des eaux de mer, projette de produire 2 millions de mètres cubes d'eau potable par jour d'ici à 2009, ce qui représente le tiers des besoins de la population, a-t-on dit. Sur le plan de la commercialisation, Sonatrach qui est le 2e exportateur mondial de GPL et de GNL a mis en place 5 bouées de chargement en mer au niveau des ports de Béjaïa, de Skikda, et d'Arzew. Comme elle a acquis de nouveaux méthaniers pour le transport du GNL. La compagnie a également créé une société de transport des hydrocarbures (STH) chargée de gérer les ports et une société multinationale de lutte contre la pollution marine. Valorisant les ressources humaines, Sonatrach mise gros sur la formation de ses personnels. Les travaux du séminaire, qui vont se poursuivre aujourd'hui, consistent essentiellement en des interventions portant sur des aspects techniques dans l'exploration, l'exploitation, la commercialisation et le transport.