Le 4e avis d'appel d'offres se prépare», a indiqué, hier, Ouahmed Khelil, membre du conseil d'administration d'Alnaft et directeur activité gaz naturel. Le responsable d'Alnaft, qui s'exprimait devant la presse en marge de la conférence sur l'énergie organisée à Alger par CWC, a ajouté que «ça peut se faire en fin d'année ou au début de l'année prochaine», sans donner de détails. Selon le responsable d'Alnaft, en 2011, il y a eu 44 plans de développement qui ont été approuvés, dont 6 nouveaux. Interrogé sur les réactions des compagnies pétrolières internationales après les premières informations qui ont filtré sur le contenu des amendements apportés à la loi sur les hydrocarbures, Ouahmed Khelil a indiqué : «Ça ne peut être que positif. On espère bien que la loi va passer rapidement.» Parmi les améliorations introduites, il a notamment cité «le gain qui peut être fait sur les petits gisements, maintenant que la fiscalité au taux de rendement a été adaptée». Toutefois, a-t-il ajouté, «personne ne peut rien dire tant que la loi n'a pas été adoptée par le Parlement». Exposant la situation du domaine minier, M. Khelil a affirmé que la surface concernée par les travaux d'exploration est passée de 43% en 2008 à 52% en 2011 et que sur les 1,5 million de kilomètres carrés, 775 873 km2 sont concernés, soit une moyenne de 13 puits par 10 000 km2, alors que la moyenne mondiale est de 105 puits par 10 000 km2. Concernant les découvertes, Alnaft en a comptabilisé 16 en 2008, 16 en 2009, 29 en 2010 et 20 en 2011. «Sonatrach va réaliser un forage dans l'offshore seule ou en partenariat en 2014», selon Mohand Saïd Malla, directeur exploration région Nord à Sonatrach. Intervenant devant la presse, le responsable a expliqué : «Nous travaillons sur les deux options, si l'on arrive à avoir un bon partenaire, on le fera en partenariat, mais si on n'arrive pas à trouver un bon partenaire, nous travaillerons avec nos propres moyens.» «Sonatrach a acquis durant l'année 2000 des data 2D sur 10 000 km2 d'offshore. On a acquis aussi récemment, en 2011, 5000 km de sismique de 2D dont 3000 dans la région Béjaïa-Annaba et 2000 dans la région Ténès-Mostaganem», a-t-il ajouté. «Les données ont révélé des zones susceptibles de contenir des hydrocarbures», selon M. Malla. «Si les prochains avis d'appel sont prometteurs, si des difficultés sont levées, nous serions heureux de participer aux prochains avis d'appel d'offres», a indiqué pour sa part Didier Holleaux, PDG de GDF-Suez E&P International. «Gaz de France a été un partenaire historique de l'Algérie et de Sonatrach et nous entendons le rester», a-t-il ajouté. Concernant les activités de GDF-Suez en Algérie, selon M. Holleaux, «GDF-Suez est client pour 10 milliards de mètres cubes/an et dispose de 65% dans le projet gazier du Touat avec Sonatrach pour 35%». «Le projet de développement a été approuvé par Alnaft en 2009 et, à la fin de 2016, les gisements entreront en production avec 4,7 milliards de mètres cubes/an en plateau», a-t-il indiqué. «L'investissement sera de plus de 2 milliards de dollars», selon M. Holleaux. «On doit forer 41 puits de production, le premier a été terminé le mois dernier et le deuxième est en cours», a-t-il ajouté. «Nous avons un autre projet plus petit, au sud-est d'Illizi, avec Repsol et ENEL, 5 puits doivent être forés, un puits a été conclu le mois dernier et le deuxième est en cours», a indiqué le responsable de GDF-Suez.«Nous sommes optimistes pour le bassin d'Illizi en hydrocarbures gazeux et liquides», a-t-il ajouté.