Les travaux de la Conférence internationale sur l'énergie organisée par CWC se sont poursuivis hier à Alger avec, cette fois-ci, deux sessions organisées la matinée, centrées sur l'amont pétrolier du pays (exploration-production de pétrole et de gaz)). Au cours de la première session, Didier Holleaux , P-DG de l'exploration-Production de GDF Suez international a présenté le projet de développement des champs de gaz du Touat situés au sud-ouest algérien en partenariat avec Sonatrach. La mise en service de ce pôle de production interviendra en 2016. Il produira 4,5 milliards de mètres cubes par an. “Nous avons foré 7 puits et découvert 10 structures. Les réserves sont évaluées à 69 milliards de mètres cubes de gaz. Nous prévoyons de forer 41 puits dont 24 d'ici la mise en service de ces champs. Les travaux de construction de l'usine démarreront en 2014. Il est prévu un investissement de 2 milliards de dollars dans le développement de ce pôle de production", a indiqué le responsable de GDF. Ce projet contribuera à l'émergence d'une nouvelle province gazière au Sud-Ouest. Le GR 5, le gazoduc qui acheminera les quantités de gaz des nouveaux gisements du Sud-Ouest vers Hassi-R'mel est configuré pour avoir une capacité dans une phase ultérieure de 26 milliards de mètres cubes par an, avait indiqué M. Zerguine, le P-DG de Sonatrach lors de la première journée. À noter que Sonatrach et GDF Suez entretiennent une relation historique. En 1965 GDF Suez, selon Didier Holleaux, a contribué à la constitution de la première chaîne de GNL en Algérie. Sonatrach constitue l'un de ses premiers fournisseurs de gaz. “Elle a vendu à la compagnie française pour 10 milliards de mètres cubes de GNL en 2011", a-t-il ajouté. Au cours de cette session, a été abordée la problématique des gisements marginaux, en un mot des petits gisements. M. Attar, l'ancien P-DG de Sonatrach, a souligné que dans le futur on va probablement découvrir des petits gisements ou des gisements très complexes en matière de développement en Algérie, d'où la nécessité d'un régime fiscal attractif pour les compagnies étrangères pour s'engager dans ce type de projets. M. Khelil, directeur gaz à l'Agence nationale de valorisation des hydrocarbures (Alnaft), a répondu que le projet d'amendement à la loi sur les hydrocarbures prend en charge cette préoccupation. Puisque la TRP dans ce projet n'est plus fondée sur le chiffre d'affaires mais sur le taux de rentabilité interne. En un mot, la fiscalité dans ces changements est ajustée de manière à rendre ces petits gisements rentables pour Sonatrach et les compagnies étrangères. R. E.