La prochaine loi sur les hydrocarbures, en cours d�examen parlementaire, devrait conf�rer un droit exclusif aux investisseurs dans le domaine de la prospection. Cette disposition est voulue attirer des op�rateurs �trangers qui, cependant, attendent davantage d�incitations et moins de lenteurs bureaucratiques. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - La prospection d�hydrocarbures en Alg�rie n�est pas encore d�velopp�e et risque d��tre davantage complexe � terme. Or, ce constat reste probl�matique dans la mesure o� seulement 52% du domaine minier national font l�objet de travaux de prospection, exploitation et production d�hydrocarbures. C�est ce que note le directeur activit� gaz naturel aupr�s de l�Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), Ouahmed Khelil qui intervenait hier, � l�h�tel Hilton, lors de la seconde journ�e de la conf�rence sur les perspectives �nerg�tiques de l�Alg�rie. Et cela, m�me si une dizaine de permis de prospections ont �t� octroy�s en 2011, couvrant plusieurs r�gions du pays, le rythme de d�veloppement de la prospection reste paradoxalement encore faible. Voire, les opportunit�s de d�couvertes risquent d��tre, � terme, limit�es en volume, complexes et risqu�es du point de vue technique et financier, notamment. C�est ce que ne manquera pas de souligner le consultant et vice-pr�sident de l�Association alg�rienne du gaz (AIG), Abdelmadjid Attar, assez pessimiste semble-t-il. Intervenant en pl�ni�re, l�ancien P-dg de Sonatrach rel�vera tacitement le manque d�engagement des op�rateurs �trangers dans la prospection, notamment des zones peu connues ou complexes, en appelant � davantage d�ouverture. Ainsi, l�am�lioration de l�attractivit� et de la valeur ajout�e de ce segment de la cha�ne �nerg�tique s�av�re de mise et des solutions s�imposent. En ce sens, des solutions sont sugg�r�es dans le cadre de la r�vision de la loi 05-07 relative aux hydrocarbures, en cours d�examen parlementaire. Et cela, dans le contexte o� l�Alnaft, selon M. Khelil, �a tir� les conclusions� quant aux r�sultats insuffisants des derniers appels d�offres lanc�s depuis 2006, �a engag� un dialogue permanent� avec les partenaires �trangers qu�ils soumissionnent ou pas et �propose des solutions�. Selon le responsable d�Alnaft et dans le but justement de �corriger le tir�, la prochaine loi conf�re, sans porter atteinte au principe de non discrimination lors des appels d�offres, un droit exclusif aux investisseurs dans le domaine de la prospection. Dans ce cadre notamment, toute entreprise de prospection qui participe � un appel d�offres et accepte de s�aligner sur la meilleure offre, b�n�ficiera de la pr�f�rence dans l�attribution du p�rim�tre propos�. Une disposition assez avantageuse, innovante, consid�rera le dirigeant de l�AIG, au regard de la n�cessit� de stimuler l�attractivit� du domaine minier national. Et cela, m�me si le pr�sident du cabinet de consulting Nalcolsa Sa et ancien ministre de l�Energie et des Mines, Nordine A�t-Laoussine, intervenant lors des d�bats, estime que le droit exclusif n�a jamais �t� octroy� pour ceux qui viennent �voir�, sans �tre toutefois hostile � la possibilit� d�un investissement effectif en mati�re de prospection et d�veloppement. Les �trangers se plaignent que ��a tra�ne� N�anmoins, l�ancien ministre de l�Energie consid�re que l�insuffisance d�attractivit� du domaine minier national s�explique, certes, par des questions de fiscalit� mais aussi par �les processus de d�cision au sein d�Alnaft et de Sonatrach� qui suscitent des critiques de la part de certains op�rateurs �trangers. S�en faisant le porte-parole indirect, ce consultant indique que des op�rateurs d�plorent le fait que ��a tra�ne� en mati�re de valorisation des gisements et le fait que la dur�e entre la d�couverte et l�entr�e en production se r�v�le trop longue. Voire, ces op�rateurs �trangers d�plorent les lenteurs bureaucratiques, laisse entendre tacitement ce consultant. Or, les propositions l�gales et r�glementaires attendues visent justement � attirer les investisseurs �trangers, assez enclins � demander davantage de mesures incitatives. A ce propos, des managers des entreprises �nerg�tiques europ�ennes GDF Suez et RWE Dea AG, intervenant lors de cette conf�rence, ont recommand� des modalit�s incitatives et une d�marche bas�e sur la d�centralisation en mati�re de valorisation des petits gisements. Mais aussi, selon le repr�sentant de RWE Dea, des mesures �plus attrayantes que par le pass� dans le cadre de la prochaine loi, concernant le d�veloppement des hydrocarbures conventionnels et non conventionnels. D�autre part, l�on pr�cise que le prochain appel d�offres pour l�attribution de p�rim�tres d�exploration pourrait �tre lanc� d�s le d�but de l�ann�e prochaine, apr�s la promulgation, �videmment, de la nouvelle loi relative aux hydrocarbures. C. B. EXPLORATION DE L�OFFSHORE ALG�RIEN Sonatrach entamera les forages d�s 2014 La compagnie Sonatrach entamera les premiers forages en offshore d�s 2014. Selon un responsable r�gional de la division exploration, M. Sa�d Malla, Sonatrach pr�voit d�effectuer son premier forage en haute mer, � un lieu non pr�cis�, au courant de l�ann�e 2014, dans le cadre du programme de d�veloppement de l�offshore alg�rien p�trolier et gazier. Un programme qui n��carte pas la possibilit� pour Sonatrach de recourir au partenariat pour mieux partager les risques technologiques et financiers ou d�agir en propre pour finaliser les travaux de forages. Et d�autant que la compagnie nationale a obtenu depuis 2000 une surface d�exploration marine de 10 000 km2 aupr�s de l�Alnaft et devait acqu�rir 5 000 km2 en 2011 pour terminer les travaux de sismique 2D, dans deux bassins, l�un dans la r�gion de Annaba-B�ja�a et l�autre dans la r�gion de T�n�s et Mostaganem. Notons que le co�t de forage d�un seul puits en offshore varie entre 150 et 200 millions de dollars. C. B. Alnaft �uvre � l�optimisation des co�ts L�Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures �uvre � l�optimisation des co�ts de d�veloppement des gisements d�hydrocarbures notamment. La question des co�ts est prise en charge, indique le directeur Activit� gaz naturel � l�Alnaft, Ouahmed Khelil qui indique que l�Agence compte se doter d�une direction de l�audit et du contr�le des co�ts, mettre en place un r�f�rentiel des co�ts dans l�amont p�trolier et gazier ainsi qu�une banque de donn�es.