Des membres du comité exécutif n'ont pas tardé à réagir à la lettre que leur a adressée le président du Comité olympique algérien (COA), Rachid Hanifi, publiée dans l'édition du 7 novembre 2012 d'El Watan. D'emblée, ils lui signifient : «Nous avons accusé réception de votre courrier… qui contient des contrevérités manifestes et auquel nous apportons les précisions qui s'imposent.» Les signataires de la correspondance lui rappellent : «Le courrier qui vous a été adressé par les fédérations olympiques vient s'ajouter et renforcer la demande exprimée par les deux tiers de l'AG dont vous avez été rendu destinataire.» Ils disent exprimer «une volonté qu'exprime l'écrasante majorité des fédérations olympiques». Concernant le passage de la lettre où le docteur Hanifi annonce «procéder à l'authentification des signatures des membres de droit de l'AG», les signataires de la lettre lui répondent : «Nous vous rappelons que cet acte (authentification des signatures) ne figure nullement dans les statuts et le règlement intérieur du COA. Toutefois, vous aviez eu tout le loisir de les authentifier lors de l'AG du 29 septembre 2012, date à laquelle cette demande vous a été remise. Aussi, pour vous éviter tous les frais en recourant à l'authentification judiciaire, nous vous invitons, durant notre prochaine assemblée générale, de faire vérifier par appel chacun des membres de droit la confirmation de sa signature.» Sur le bilan qu'a priori les deux parties contestent, les membres du comité exécutif indiquent à l'adresse de leur président : «Pour ce qui est des bilans, il vous a été clairement précisé que les membres de l'exécutif refusaient d'associer leur activité à la vôtre et leur responsabilité à vos agissements hautement préjudiciables pour le mouvement olympique, question pour laquelle il ne saurait y avoir des compromis, à l'exception d'une présentation par organe, en l'occurrence celui du président et celui du comité exécutif, soumis séparément à l'appréciation de l'AG, seul organe souverain.» Les griefs ne s'arrêtent pas là puisque les auteurs de la correspondance tirent une autre salve et affirment : «Concernant l'accusation que vous avez portée quant à notre fuite des responsabilités à l'égard du grave problème soulevé par le MJS, faut-il vous rappeler que vous avez été destinataire d'un courrier en date du 22 avril 2012, signé par dix membres du comité exécutif, vous informant de leur refus de se réunir sous votre direction pour toute question autre que le dénouement de la crise du COA, à la condition d'une reconnaissance de votre part des griefs qui vous sont reprochés ; malheureusement vous vous entêtez à chaque fois, refusant de prendre en considération toute demande des membres de l'exécutif. Concernant l'image de notre pays que vous prétendez défendre au niveau international, sachez que c'est vous qui portez atteinte à cette image en votre qualité de président du CNO Algérie, en transmettant au CIO un rapport travesti et ne reflétant aucunement la vérité sur les débats de l'AG du 29 septembre 2012. Enfin, nous vous prions à l'avenir de vous en tenir à la stricte application des statuts et du règlement intérieur, conformément à la charte olympique et à la loi algérienne sur le sport.» Le président du COA est ensuite accusé de «dictateur» et d'avoir tendance à «interpréter les statuts selon votre convenance, tantôt vous les bafouez, tantôt vous y faites référence lorsque cela vous arrange. En définitive et quand bien même vous avez une opinion personnelle de la notion de démocratie, visible à l'amalgame que vous faites entre le diktat du nombre et l'expression souveraine de la majorité, il demeure certain que l'AG prochaine se prononcera enfin pour rétablir le COA dans ses véritables missions et fermer la parenthèse de cet accident de l'histoire», conclut la lettre signée, pour le comité exécutif, par Hacene Bouabid.