Le président du Comité olympique algérien (COA), Rachid Hanifi, n'a pas tardé à réagir à la correspondance que lui ont adressée les représentants de 19 fédérations olympiques, le 24 octobre dernier. Dans une lettre datée du 2 novembre 2012, rédigée à l'attention des membres de l'assemblée générale du COA, le docteur Rachid Hanifi a indiqué : «J'apprends par la presse (El Watan du 2 novembre 2012) que les membres du comité exécutif auraient décidé de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour le 13/11/2012. Je rappelle que cette décision serait prise, lors de la session extraordinaire du 31/10/2012, destinée à l'étude des lettres adressées par le MJS pour les mesures disciplinaires envisagées à l'encontre des présidents des Fédérations de handball et de judo.» La lettre du président du COA s'articule autour de trois points. Il s'est, d'abord, longuement attardé sur la lettre des fédérations sportives qu'il qualifie de «véritable harcèlement» «Les initiateurs du mouvement de contestation ont choisi la voie de la confrontation durable, laquelle pourrait mettre en péril la légitimité et la force des textes réglementaires régissant le fonctionnement du COA.» Le premier responsable du Comité olympique algérien indique que «la pétition déposée par Belhadjoudja, président de la Fédération d'athlétisme, est en cours d'étude par les instances de justice» et la qualifie «d'attitude discriminatoire témoignant de l'acharnement des membres contestataires» et accuse ses adversaires de «vouloir présenter un bilan parallèle du bureau exécutif… Cette démarche inédite et préjudiciable vise à cacher une défaillance quasi totale (à l'exception de 2 ou 3 commissions) des commissions présidées par des membres du comité exécutif… L'arrière-pensée de deux bilans parallèles du comité exécutif est de rejeter celui du président». Rachid Hanifi a souligné que «la pétition remise par Belhadjoudja, outre qu'elle n'est pas authentique, renferme un certain nombre de faux, justifiant le recours à l'authentification judiciaire». La justice est donc saisie. S'étalant sur le second point (assemblée générale extraordinaire), le docteur Hanifi estime que la non-tenue de la réunion prévue pour «discuter des mesures disciplinaires prévues à l'encontre de deux présidents de fédération est une fuite de responsabilité à l'égard du grave problème soulevé par le MJS». Il n'a pas manqué de relever que «le point inscrit à l'ordre du jour (retrait de confiance au président) est une décision grave. Les membres se doivent de s'en remettre, au minimum, à leurs bureaux fédéraux respectifs, avant de prendre une mesure aussi importante et sérieuse. Une telle attitude est d'autant plus significative que les membres du comité exécutif reprochent à leur président de prendre des décisions, beaucoup moins graves, sans les consulter». Pour clore le débat sur son avenir à la tête du COA, Rachid Hanifi rappelle : «J'avais annoncé suffisamment tôt que je n'étais pas intéressé par un second mandat. Le seul souci qui explique ma résistance au coup de force contre les statuts et règlements en empêchant une interruption de mandat.» La dernière partie de sa démarche envisagée est de tenir une assemblée générale conformément aux règlements et statuts de l'institution et affirme : «Je suis disposé à assumer collectivement un échec en acceptant, si vous le demandez, la démission collective du bureau exécutif.» Sur ce chapitre, il rejoint ceux qui prônent le départ de l'ensemble des membres de l'organe cité. Affaire à suivre.