Plus que des héros nationaux au lendemain de la qualification de l'équipe nationale au Mondial 2010, les cadres ne font plus partie des Verts. Choix ou contrainte ? Antar Yahia : le buteur d'Omdurman tire sa révérence Commentant au lendemain de la qualification historique des Verts, les millions de personnes sorties accueillir les héros de Khartoum à Alger après la qualification historique devant l'Egypte, le capitaine Antar Yahia disait : «C'est incroyable ! Je n'ai jamais vu ça de ma vie. Je ne pensais pas que ça existait, mais ça existe en Algérie.» L'immense bonheur offert aux 35 millions d'Algériens, c'est grâce en grande partie à son but magnifique qu'il avait inscrit à Omdurman face aux Pharaons d'Egypte. L'enfant de Souk Ahras s'est chargé de rétablir l'injustice dont a été victime l'équipe à son arrivée au Caire avec le caillassage du bus algérien, en offrant la qualification aux Verts. L'après-Mondial a été plus difficile pour le capitaine des Verts. L'Algérie a été éliminée de la CAN-2012 et les critiques fusaient sur la régression des performances de l'équipe. Même avec son club Bochum, les choses se passent moins bien, son club a été rétrogradé. Il tente une expérience en Arabie Saoudite au club d'Al Nasr, mais il finit par retourner en Allemagne. Son nouveau club Kaiserslautern est second du championnat de la seconde division allemande, néanmoins le buteur de Khartoum ne joue plus. Mais les Algériens associeront toujours le nom d'Antar Yahia avec l'immense bonheur procuré un certain 18 nombre 2009 à tout le peuple algérien. - Rabah Madjer : Antar c'est un très bon joueur. Il a toujours été loyal envers l'équipe nationale. C'est son but d'Omdurman, qui a permis à l'Algérie de se qualifier et son hymne retentir en Afrique du Sud. Et pour ça, il mérite toute notre reconnaissance.
Karim Ziani : monsieur passeur décisif Karim Ziani, c'est le joueur aux 62 sélections avec les Verts. Depuis sa première sélection à 21 ans, le joueur qui évoluait à l'époque à Troyes a toujours répondu favorablement aux différentes convocations de la sélection nationale. Polyvalent, ce joueur d'1m69 a même évolué au poste d'arrière droit face au Cameroun (1-1), lors de la CAN-2004 à Tunis. Devenu par la force du temps le maître à jouer de l'équipe, Karim Ziani s'est révélé un passeur décisif dans plus de la moitié des buts marqués par les Verts lors de la campagne du Mondial et la CAN-2010. C'est lui qui avait offert la qualification au Mondial 2010 avec le but d'Antar Yahia. C'est aussi lui qui avait adressé le centre ayant permis à Bouazza de faire plier la Côte d'Ivoire de Halilhodzic, lors de la CAN-2010, en quart de finale. Mais si le joueur s'«éclatait» avec les Verts, il ne bénéficiait pas de la confiance de ses dirigeants de Wolfsburg. Il a opté par la suite pour le club turc de Kayserispor. Pour la saison 2011/2012, il signe en faveur du club qatari d'El Djeich pour un salaire de plus 200 000 dollars par mois. «C'est la seule offre que j'avais», se défendait Karim Ziani pour expliquer son exil au pays du Golfe. Ecarté des plans de Vahid Halilhodzic, le numéro 15 de l'équipe nationale n'a jamais voulu commenter sa mise à l'écart. A ce jour, beaucoup estiment que le joueur peut encore rendre d'énormes services aux Verts. - Rabah Madjer : tout ce que je peux dire sur Ziani, c'est qu'on lui doit du respect. Ceux qui l'ont écarté ne doivent pas oublier que ce joueur a grandement contribué à la qualification de l'Algérie au Mondial 2010, grâce à ses passes décisives.
Nadir Belhadj : victime de la concurrence de Mesbah Arrivé en sélection en 2004, à l'occasion du match amical Algérie - Chine (0 – 1), joué en France, Nadir Belhadj s'est affirmé comme titulaire à part entière dans son couloir gauche. Réputé pour ses longs chevauchés et ses centres millimétrés, l'ancien joueur de l'Olympique de Lyon puis Portsmouth s'est forgé une réputation établie dans tout le vieux continent. Certains le voyaient même rebondir dans un grand club, à l'instar de l'Inter Milan ou l'AS Rome après le Mondial 2010. Il n'en fut rien. Ces clubs n'ont jamais fait la moindre proposition concrète à son ancien club Portsmouth pour concrétiser le transfert. «Al Sadd a mis sur la table un montant encore supérieur à cette somme et m'a engagé», dira-t-il. Même Si le joueur coulait des jours paisibles avec son club au Qatar, il a fini par perdre sa place de titulaire chez les Verts juste après le match face à la Centrafrique (défaite 0 - 2) au profit de Mesbah. Le coach Halilhodzic le titularise à son arrivée face à Tanzanie à Dar Es-Salam, mais il le sort au bout de 45 minutes. Depuis, il n'a plus joué. C'est peut-être ce qui l'a poussé à raccrocher avec l'équipe nationale après huit ans de loyaux services, alors qu'il n'a que 30 ans. - Rabah Madjer : a ce jour, Belhadj continue de faire de belles prestations dans le championnat du Qatar. C'est un arrière très offensif. Il a beaucoup donné à l'équipe nationale. Maintenant pour son départ de l'EN, je pense que lui seul connaît les vraies raisons.
- Karim Metmour : un retrait qui a irrité Halilhodzic Lorsque Karim Metmour annonçait en mai dernier sa décision de mettre sa carrière professionnelle entre parenthèses, beaucoup n'avaient pas compris le choix du joueur. Le sélectionneur national en premier, surtout qu'à 27 ans, le plus Allemand des joueurs algériens, était considéré comme un élément-clé dans le jeu offensif de Vahid Halilhodzic. Handicapé par de nombreux soucis physiques et ayant perdu sa place de titulaire au sein de sa formation de Mönchengladbach, l'auteur du premier but face à l'Egypte, à Blida, s'est vu obliger de jouer en division deux allemande, où il espérait relancer sa carrière la saison dernière avec l'Eintract Frankfurt. C'est l'explication donnée par le n°13 des Verts pour justifier son départ momentané de la sélection. Aujourd'hui, si son club a retrouvé sa place en Bundesliga, où il occupe la troisième place du classement, l'attaquant algérien n'est toujours pas titulaire. Il reste le joker favori de son coach Armin Veh. Quant à l'éventualité de voir Metmour enfiler de nouveau le maillot national sous l'ère Halilhodzic, il y a un pas à ne pas franchir, tant ce dernier a mal digéré son retrait. - Rabah Madjer : ce que je retiens de ce joueur, c'est surtout son sens du sacrifice. Il s'est montré toujours très disponible pour l'équipe nationale en donnant toujours le meilleur de lui-même sur le terrain. Et son départ est une perte pour l'équipe.