Outre les conséquences de la situation aléatoire vécue par ses structures les précédentes années, notamment l'hospice des vieillards de la Plaine ouest, le Centre des enfants assistés Elisa, celui psychopédagogique du Champ de Mars, l'école des sourds-muets d'El Bouni, les 100 locaux commerciaux à réaliser au profit des jeunes, le ministre devrait également se pencher sur les 4000 contrats préemploi (CPE) près à... l'emploi dans la wilaya de Annaba. Depuis le début de l'année 2006, quelque 4000 jeunes universitaires et plus de 200 employeurs attendent le feu vert pour activer. Ce nombre très important de candidats au CPE pose problème. En effet, le ministère de la Solidarité nationale a prévu de lancer 20 000 contrats préemploi seulement dans le cadre de sa politique nationale de lutte contre le chômage. Les 48 wilayas y compris celles du Sud et des Hauts-Plateaux, qui bénéficient également d'un programme spécial, sont concernées. Ces deux dernières années, avec un taux de 26% pour 9% au plan national, Annaba a été classée 2e après Alger. La wilaya s'arroge également la même place au titre du nombre de jeunes initialement en préemploi ayant bénéficié de contrat de travail à durée déterminée et indéterminée dans l'ensemble des secteurs d'activités publics et privés. Les perspectives dans ce sens sont toujours prometteuses. En 2006, des engagements fermes ont été exprimés par des employeurs utilisateurs du CPE à assurer la permanisation d'un millier de travailleurs. A elle seule, la société algéro indienne de sidérurgie Mittal Steel d'El Hadjar envisage le recrutement de plus de 300. Le secteur privé et différentes institutions de l'Etat, dont la conservation foncière, le secteur de l'éducation, sont également preneurs de cette catégorie de travailleurs des deux sexes bénéficiaires du CPE. Ce qui explique l'ambiance empreinte d'optimisme de la majorité des candidats dans l'attente de la signature de leur contrat par la structure de ministère concerné. Par centaines, ils hantent quotidiennement les abords du siège de la direction de l'emploi. Tous conviennent que les services de l'agence pour l'emploi de la rue Biskri Ali qu'ils sollicitent font le maximum pour caser le plus grand nombre d'entre eux. « Bien que le renouvellement de mon CPE ait été signé par mon employeur, cela fait plusieurs mois que j'attends l'accord de l'agence pour réintégrer mon poste de travail dans une administration publique. Je suis très impatiente d'autant qu'il m'est offert une possibilité de permanisation », affirme Melle Dziri Djemil. Tout en se lançant dans l'énumération des 4000 dossiers comportant chacun l'accord de l'employeur et, pour certains, l'engagement à la permanisation des bénéficiaires du CPE, M. Nadji, le directeur de l'agence locale pour l'emploi à Annaba, a estimé : « Il n'est pas question pour nos services de faire une pause en matière d'insertion des jeunes dans le cadre du contrat préemploi. Nous prospectons continuellement dans tous les secteurs d'activité sans distinction de statut ». Du côté de Mittal Steel, un des plus importants recruteurs sur la place, le syndicat rue dans les brancards. Dans sa valise, il a plus de 300 contrats préemploi à proposer avec au bout une permanisation de l'ensemble des bénéficiaires. Préalablement, bon nombre de ces jeunes bénéficieront d'une formation dans différentes filières liées à l'activité sidérurgique. C'est dire qu'à Annaba, on embauche. Avec la création de microentreprises, l'ouverture des contrats préemploi au secteur privé, professions libérales et autres, l'on s'attend à une plus grande réussite de la politique de lutte contre le chômage mise en place par le département d'Ould Abbas.