Certains espaces de la ville de Mouzaïa ont été transformés en décharges publiques non contrôlées l Malgré certaines mesures, beaucoup reste à faire. Entamée avant même le lancement officiel de la campagne de nettoiement et de lutte contre les lieux de prolifération du commerce informel qui pullulent à travers plusieurs endroits de la ville, l'opération d'enlèvement des ordures ménagères et le démantèlement des commerces illicites avance, à Mouzaïa, à un rythme très lent. Si plusieurs lieux squattés par des vendeurs ont été libérés de leurs indus occupants d'un jour, au niveau de certaines ruelles des vendeurs de fruits et légumes et autres produits de consommation continuent d'étaler leur marchandise à même le sol sans être inquiétés ni par les services concernés de l'APC, ni par les policiers. Quant aux ordures ménagères, il y a lieu de signaler que certains espaces de la ville de Mouzaïa sont devenus de véritables décharges publiques à ciel ouvert. L'exemple le plus frappant de la détérioration du cadre de vie se trouve juste devant l'entrée du CEM Chahid Kaddour Nader, à deux pas de l'école primaire Khedoudja Tatali. Des commerçants en fruits et légumes ayant installé leur baraque de fortune depuis plusieurs années, ne se gênent nullement, au vu et au su de tous, de jeter quotidiennement, à n'importe quel moment de la journée, leur marchandise avariée, formant ainsi une véritable décharge sauvage à côté de la mosquée. A la rue Amar Hattab, un autre vendeur de fruits n'a pas trouvé mieux que de stationner son camion à l'angle de la rue Ahmed Belhadef et d'utiliser une partie de la chaussée et une autre du trottoir pour exposer sa marchandise à la vente sans être inquiété ni par les autorités locales ni par les agents de l'ordre public. Au prolongement de cette rue, d'autres jeunes revendeurs occasionnels laissent les coins, squattés durant la journée, dans un état de saleté lamentable. Même scénario au niveau de la rue M'hamed Birène, où des marchands de légumes, surtout, ne se privent pas pour occuper et le trottoir et la chaussée. Quant aux commerçants de la rue Ahmed Ali Aslaoui, ils ont accaparé les trottoirs, obligeant les élèves des écoles limitrophes à marcher sur la chaussée, avec tous les dangers qu'ils encourent. Une anarchie totale et un manque criant de propreté et d'ordre à travers les quartiers de la ville, malgré les efforts des responsables qui tentent tant bien que mal d'endiguer le phénomène. Concernant l'enlèvement des ordures ménagères, l'APC de Mouzaïa a inscrit dans le budget communal trois projets pour le ramassage des immondices. Selon le secrétaire général de l'APC, M'hamed Belhachemi, un contrat a été établi avec une entreprise publique de la wilaya de Blida, spécialisée dans la gestion des centres d'enfouissement technique afin d'éradiquer les décharges sauvages. Pour ce qui est de la décharge publique nord de Bouroumi, exploitée par l'APC de Mouzaïa, notre interlocuteur nous dira qu'un important projet de réalisation d'un centre d'enfouissement technique gardé est en cours de réalisation sur le même lieu. Concernant l'élimination des décharges sauvages, trois zones de la ville, devenues de véritables concentrations de détritus et de déchets en tous genres, viennent de disparaître grâce au concours des entreprises locales qui ont contribué au succès de l'opération. Le parc communal renforcé Le SG de l'APC de Mouzaïa soulignera que pour la collecte des ordures ménagères et assimilés ainsi que des déchets inertes, l'APC a mis les gros moyens en renforçant le parc communal avec trois camions à benne tasseuse, quatre camions à benne et un camion chargeur. Quant au démantèlement des baraques de fortune et la délocalisation des étals et autres tables de marchandises, des résistances ont été constatées de la part de certains marchands qui refusent de quitter les lieux squattés. Pourtant, les autorités locales ont récemment dégagé une enveloppe de deux milliards et demi de centimes du budget communal pour la réalisation de deux plate-formes clôturées dont l'une avec toiture, qui seront réservées à une soixantaine de commerçants en fruits et légumes recensés à travers le territoire de la commune. Cependant, cette solution de rechange ne semble pas satisfaire les exigences des intéressés, qui trouvent que les espaces qui leur ont été proposés sont loin du centre-ville et de leurs clients. Sur un autre registre et pour veiller à la propreté du centre-ville surtout, et amener les citoyens à faire preuve d'un minimum de civisme, les services concernés de l'APC de Mouzaïa prévoient l'installation dans les prochains jours d'une cinquantaine de poubelles dans différents endroits, plus particulièrement au niveau des placettes, là où des jeunes s'installent avec leur gobelet de café avant de les jeter. Notons enfin que la wilaya de Blida a fait bénéficier la commune d'un chargeur et d'un camion pour la collecte des ordures ménagères.