Peut-on affirmer à présent que Chérif Rahmani, ministre de l'Environnement a échoué à Aïn Defla concernant l'usage du sachet noir ? Tout porte à le croire, puisque non seulement le sachet noir sévit toujours, mais comme beaucoup de citoyens l'auront remarqué, il suscite même de plus en plus d'engouement auprès du consommateur et du commerçant. Ainsi, la viande, le pain, les fruits et légumes et même les ingrédients culinaires sont servis dans le sachet noir et souvent en contact direct. Et si en citoyen civique, vous osez demander le sachet transparent, la réplique ne se fera pas attendre : « Ah bon ! vous y croyez vous à cette histoire de sachet ! » Le commerçant convaincu ajoutera au risque de vous sentir ridicule : « Qu'il soit noir ou blanc ou d'une autre couleur, je ne vois pas la différence ». En exhibant un sachet d'un bleu indéfinissable, il poursuivra : « Et cette couleur est-elle inoffensive ? C'est l'état d'esprit qui règne actuellement à Aïn Defla en dépit des campagnes menées par l'inspection de l'environnement, dont les portes sont demeurées fermées devant nos tentatives d'approcher les responsables par intérim du secteur. » En attendant, les ménagères sont envahies de sachets de toutes les couleurs, mais, incontestablement, c'est le sachet noir qui l'emporte de loin à Aïn Defla.