Après un sit-in d'une semaine, les gendarmes sont passés à l'action, hier, en délogeant par la force les manifestants qui occupaient le siège de la mairie de Chehaïma, à 19 km au nord du chef-lieu de la daïra de Aïn Dheb. Une confrontation violente qui a induit des blessés, dont un gendarme, et l'arrestation d'une vingtaine de personnes. Le commandant de la gendarmerie, contacté hier, n'a pas donné de bilan précis, car, a-t-il dit, «nous n'avons pas encore terminé notre mission». Cela intervient après la colère suscitée auprès des militants et sympathisants du FLN contre le rejet total et définitif de la liste APC. Les protestataires avaient dressé des tentes et bivouaqué devant l'APC en exigeant la réintégration de la liste rejetée. Celle-ci a été établie en contrevenant à un article de la loi organique régissant les élections. Certaines sources au fait du dossier nous ont fait part de «l'alignement sur la liste FLN de noms d'une même famille, au moment où même celui porté ‘tête de liste' a été éjecté». Le chef de la daïra de Aïn Dheb et des éléments de la Gendarmerie nationale se sont déplacés sur les lieux une première fois pour calmer les esprits, mais en vain. Selon certaines autres sources, en plus de Chehaïma, deux autres communes, Mellakou et Mechraâ Sfa, n'ont pu se représenter aux élections du 29 novembre prochain. Une première dans les annales des élections locales pour le vieux parti, déchiré par des dissensions sourdes et des intrigues de coulisses qui ont eu raison de l'engagement militant de certains candidats, retrouvés décalés des listes.