Des acquéreurs de logements LSP ont refusé de payer un montant supplémentaire exigé par le promoteur et ont occupé unilatéralement leurs appartements. Las d'attendre un déblocage de la situation par les autorités concernées, les acquéreurs des logements du projet 120 LSP à Azeffoun sont passés à l'action samedi dernier et ont occupé les lieux sans attendre la remise des clés. 70 acquéreurs emmenant femmes et enfants, sur un air de fête, ont envahi le site pour prendre possession de leurs logements, en procédant aux changements des serrures des portes. Leur dernière action, un rassemblement devant le siège de la daira d'Azeffoun, remonte au 1er octobre dernier, qui était le jour où ils devaient recevoir les clés de leurs appartements. Ce jour là, le chef de daïra qui les avait reçus n'avait pu trouver un arrangement avec le promoteur, qui exigeait des acquéreurs une augmentation de 9% du prix de cession du logement avant la remise des clés. Les acquéreurs refusant ces augmentations injustifiées à leurs yeux, avaient décidé de durcir le ton si les services concernés continuaient à faire la sourde oreille. Rappelons que quatre membres de l'association des acquéreurs avaient été poursuivis en justice par le promoteur pour refus de payer l'augmentation sur le prix de l'appartement. L'affaire est passée en justice le mercredi 14 novembre dernier, qui aurait, selon les acquéreurs, débouté le promoteur pour vice de forme. Mais ce dernier serait revenu à la charge en relançant l'action en justice avec une procédure légale. La justice se prononcera à nouveau le 5 décembre prochain. Par ailleurs, les acquéreurs se posent des questions à propos de deux blocs jouxtant quinze blocs de huit logements constituant le projet 120 LSP. «Ces deux blocs de dix logements chacun (non encore achevés), sont-ils une extension du projet 120 LSP ?», s'interrogent les acquéreurs. «Si oui, pourquoi ils ne sont pas finis alors que le projet est réceptionné ? Si non, pourquoi deux autres blocs sur le même site ?», se demande-t-on encore. «J'étais troisième sur la liste d'attente dans ce projet. S'il y a vingt logements en plus, je devrais en bénéficier», affirme un citoyen rencontré sur le site. «On se demande si les deux blocs supplémentaires ne sont pas à l'origine de l'augmentation exigée par le promoteur, car les 120 logements du projet initial étaient achevés en 2010», ajoutent les membres de l'association. Ces derniers qui ont décidé de ne pas baisser les bras jusqu'à la régularisation de leur situation, menacent de monter au créneau avec une action d'envergure dans les prochains jours. Si aucune partie n'est intervenue lors de l'occupation de ces logements par les acquéreurs, il reste beaucoup de problèmes à régler, dont la régularisation de ces occupations, la relance des travaux d'électricité et d'adduction d'eau potable, bloqués depuis un certain temps.