L'état catastrophique de cet axe routier névralgique qui relie 5 wilayas, est à l'origine de nombreux accidents meurtriers. La RN16, le tronçon de plus de 30 km reliant les communes de Safsaf El Ouesra et de Bir El Ater, est dans un état lamentable. Les usagers, surtout ceux conduisant des poids lourds et des minibus, qui l'empruntent quotidiennement, souffrent énormément des nids de poule et crevasses parsemant cette route. Cette situation déconcertante n'a pas manqué de soulever le tollé des conducteurs qui ne cessent de dénoncer le fait. «On emprunte deux fois par jour la RN16, cet axe catastrophique a complètement endommagé notre matériel», se plaint un chauffeur de camion de la wilaya d'El Oued. Le trafic sur cette RN est effréné avec notamment les camions de gros tonnage transportant du ciment et autres matériaux de construction, entre El Ma Labiod et Bir El Ater, et des centaines de semi-remorques acheminant du phosphate de la mine de Bir El Ater vers le port de Annaba qui la traversent chaque jour. Ce sont les principales causes des dommages sur ce tronçon, dont la dernière réhabilitation remonte à 7 ans. Cet axe routier très dégradé oblige les chauffeurs à effectuer des détours à vive allure, causant ainsi des accidents graves. Pour rappel, plus de 10 personnes sont mortes durant les six premiers mois de l'année en cours dans des accidents sur ce même tronçon. Le dernier remonte à fin octobre où deux jeunes de Bir El Ater ont péri après que le chauffeur a donné un coup de volant pour éviter un trou sur la chaussée. Avant cela, quatre personnes d'une même famille ont trouvé la mort dans un accident, toujours à cause de l'état de cette route. Présentant un trafic important, la RN16 relie cinq wilayas : Annaba, Souk Ahras, Tébessa, El Oued et Ouargla ; elle assure également une interconnexion entre les frontières algéro-tunisiennes, la mine de phosphate de Bir El Ater et le gazoduc Enrico Mattei.