Rebondissement dans l'affaire de l'élection contestée du président du conseil d'administration de la CRMA de Chlef, suite au recours présenté par le candidat Medjahed Djillali au sujet du cumul de fonction exercé par le nouveau président, qui est en même temps le président de l'APC de Ouled Fares, dans la wilaya de Chlef. En effet, dans une correspondance adressée le 20 mars par le directeur de la réglementation et de l'organisation au ministère de l'agriculture et du développement rural et dont une copie est en notre possession, il est demandé au directeur général de la CNMA à Alger de « prendre en urgence les dispositions nécessaires en vue de régler cette situation conformément à l'instruction n° 1269 du 14 décembre 2005 du secrétaire général du ministère de l'agriculture ». Ce document adressé au président de la chambre nationale de l'agriculture et aux directeurs des services agricoles, définit clairement les conditions d'inéligibilité aux organes de gestion du conseil d'administration. Il stipule que « tout sociétaire cumulant une fonction à titre d'élu au niveau des collectivités locales ne peut se porter candidat à l'élection aux organes de gestion de la caisse de mutualité agricole. » Engagement non respecté Or, la candidature de M. Barkat M'hamed, président de l'APC de Ouled Fares, a été acceptée par la commission en charge de l'opération électorale qui s'est tenue le 3 janvier 2006 à la salle du CCI, opération que ce dernier a remporté par 58 voix contre 36 pour le second (un ingénieur agronome). Et plus grave encore, même l'engagement pris par l'élu en question de démissionner de l'APC, au cas où il serait choisi par l'A.G., n'a pas été respecté, malgré le procès verbal de l'huissier de justice. Il continue ainsi de cumuler les deux mandats en violation des dispositions de la loi régissant l'organisation du renouvellement des organes de gestion et le choix des candidats. Interrogé dernièrement sur cette situation, l'intéressé nous a fait savoir qu'il « n'y voit aucun inconvénient à cela et qu'il exerce normalement ses missions ». Avec la tournure prise par l'affaire, il va falloir certainement s'attendre à une remise en cause de ladite élection, voire son annulation en ce qui concerne du moins le poste de président. Mais, comment a-t-on pu tolérer une telle entorse à la réglementation en vigueur sachant que les conditions d'inéligibilité sont claires et rappelées, encore une fois, dans une correspondance adressée aux responsables en charge du dossier ?