C'est devant le ministre des transports que le bureau d'études turc en charge du dossier du tramway de Mostaganem a présenté la dernière mouture. Cette ultime mouture du projet s'est traduite par la confection du cahier des charges et la publication de l'appel d'offre qui est intervenue le 19 novembre. Lancé voilà 4 années, le projet vient enfin de prendre sa forme définitive. Il en coutera pas moins de 32 milliards de dinars pour un tracé de 14,2 kilomètres qui se décline en 2 tronçons. Le premier, long de 12,2 km reliera Salamandre à Kharrouba en passant par la rue Khemisti, l'ancienne gare ferroviaire, le parc du 20 Aout, Tigditt et la nouvelle ville de Kharrouba jusqu'à l'université. Le second tronçon prendra naissance au niveau de l'ancienne gare ferroviaire et reliera par le boulevard Benyahia Belkacem, la nouvelle gare routière située sur le périphérique Sud, à la lisière de la cité du 5 juillet. Alors que le premier tronçon sera exclusivement réservé au tram, le second fonctionnera en circulation mixte sur toute la longueur du Bd Benyahia, soit un peu plus de 500 mètres. Dans sa version finale, le tracé sera jalonné de 24 stations d'arrêts ainsi que quatre ouvrages d'art -3 trémies et un viaduc reliant l'ancienne gare au mamelon du Matemore. Ce pont sur l'Aïn Sefra devrait également faire passer la circulation automobile dans les 2 sens. Ce sera certainement le plus bel ouvrage d'art de la ville, à la seule condition que le maitre d'œuvre fasse preuve d'audace architecturale. L'ouverture des plis étant prévue pour mars 2013, il n'est pas exclu qu'une fois accomplies les formalités administratives, le démarrage du chantier n'interviendra qu'au second semestre 2013. Les travaux devraient s'étaler sur 44 mois, soit 3 anset six mois. Avec ses 25 rames longues de 43 m, le tram de Mostaganem pourra assurer une rotation toutes les 6 minutes, ce qui devrait assurer le transport quotidien de 500.000 usagers. Pour atteindre ce rendement, il faudra que chaque habitant fasse au moins un aller-retour quotidien. Questionné par El Watan sur le prix du ticket, le ministre a répondu par une pirouette. Sachant que la gestion sera confiée au métro d'Alger, il faudra s'attendre à un alignement des tarifs sur ceux en vigueur dans la capitale. Pas sûr qu'il y ait de l'affluence à 50 dinars le trajet ! Reste la formule des cartes prépayées qui devrait concurrencer le transport par bus des universitaires et participer à la réduction des émissions de gaz d'échappements.