Une tranchée a été creusée, pour dévier les eaux usées afin que celles-ci ne soient pas visibles à la rue Malika Gaïd, très empruntée par les cortèges officiels. Traînées d'eaux pestilentielles, route défoncée, la rue Malika Gaïd s'est complètement dégradée après l'intervention d'un sous-traitant de la société des eaux et de l'assainissement d'Alger (Seaal). Les habitants, résignés, ne s'expliquent pas le silence sidéral des responsables de l'entreprise et des autorités locales, qui ne se soucient guère de la santé et des revendications des résidants du quartier relevant de la commune de Oued Koriche. «Au milieu du mois d'octobre, des travaux d'installation de conduites d'eau avaient été effectués à la rue Malika Gaïd, qui mène du quartier des Tagarins vers El Biar, en passant pas Scala, par une société sous-traitante de la Seaal. Or, le 24 octobre, une buse a éclaté au niveau du portail d'entrée du bureau de poste, en face de la station-service de Scala. Depuis, les eaux usées d'un égout se déversent sur la rue Malika Gaïd», racontent des riverains qui ont pris attache avec la rédaction. Ces derniers ont contacté toutes les autorités concernées. «L'APC de Oued Koriche, la Seaal et Asrout ont été saisis par les habitants du quartier, en vain. Or, un fait plus grave s'est produit : une tranchée a été creusée afin de dévier les eaux usées vers la rue Drani Maâmar (ex-rue Dumont), jouxtant le bureau de poste, juste pour qu'elles ne soient pas visibles sur la rue Malika Gaïd qui est très empruntée par les cortèges officiels», s'indignent-ils. Selon les protestataires, les eaux stagnent en contrebas de la rue et ont constitué une mare, provoquant un grave problème de salubrité, puisque les mouches sont présentes en force, envahissant les maisons et même des rats y ont été vus. «C'est dramatique que l'on ne soit pas capables de boucher un égout sur une grande artère de la capitale. Pourtant, on ne demande ni lots de terrain, ni logements, mais juste qu'on bouche l'égout et qu'on évite de déverser les eaux sur notre rue», fulmine l'un des riverains. Devant cet état de fait, les habitants pensent sérieusement à fermer la rue Malika Gaïd «puisque, apparemment, c'est le seul moyen en Algérie de se faire entendre par les autorités».