Pas mois de 3000 plaintes en rapport avec des débordements d'égouts sont soumises chaque année à différentes administrations et organismes. Nos sources auprès de l'administration de la wilaya d'Alger, qui précisent que ces plaintes englobent l'ensemble des quartiers de la capitale, signalent que les cas recensés concernent à la fois les débordements constatés au niveau des immeubles et ceux se produisant dans les rues de la ville. Nos sources ont tenu à attirer l'attention, par ailleurs, que « le nombre de plaintes donne une idée sur le nombre de cas d'éclatement de conduites d'eaux usées à Alger, mais cette idée reste en deçà de la réalité, considérant que beaucoup de cas ne sont pas signalés aux autorités locales ou aux organismes en charge de ce genre de problème ». Nos sources signalent, en outre, qu'il existe depuis quelques années un sérieux problème de prise en charge en ce qui concerne ce genre de problème, puisque « les organismes censés intervenir se renvoient bien souvent la balle considérant, suivant les cas, que certaines interventions ne sont pas de leur ressort, ce qui ne manque pas, bien évidemment, de faire traîner les choses en longueur faisant qu'un certain nombre de problèmes dure plus qu'il n'en faut ». Ces mêmes sources ajoutent, d'autre part, que « pour une entreprise comme Asrout, une intervention ayant pour objectif de réparer une fuite ne doit se faire qu'à l'extérieur des immeubles, car elle considère que les réparations au niveau des domiciles n'est pas dans ces compétences ». On nous informe, par ailleurs, que le nombre annuel de plaintes a été recensé à partir de chiffres disponibles au niveau de plusieurs organismes. « Aujourd'hui, plusieurs entités sont susceptibles d'intervenir ou de prendre en charge, à travers un sous-traitant, les travaux de réparation d'une fuite au niveau des conduites d'eaux usées. Il s'agit d'entités telles que les collectivités locales, l'OPGI, Asrout ou encore les entreprises ou institutions auxquelles appartiennent une certaine catégorie d'appartements », assurent nos sources qui soulignent que le nombre d'intervenants n'a visiblement pas été une bénédiction pour les citoyens qui ont, bien souvent, besoin d'interventions rapides et efficaces, de préférence, de la part d'un seul et unique organisme facile à contacter et connu de tous. Pour certaines cités, le problème est encore plus compliqué en raison du fait que, pour des considérations administratives, ces mêmes se retrouvent face à un épineux problème de statut. Il s'agit, en particulier, des cités comportant des logements ayant bénéficié de la mesure dite de cession des biens de l'Etat. « Ces appartements ont été cédés par l'Etat à des particuliers qui ont obtenu, à l'origine, une location avec l'aide des entreprises publiques dans lesquelles ils travaillaient. Une fois ces appartements cédés par ces entreprises, celles-ci se sont, bien évidemment, désengagées de toute prise en charge, y compris en ce qui concerne la réparation des problèmes de conduite d'eaux usées », rappellent nos sources. On nous informe également que sur le plan légal, la prise en charge du problème des conduites des eaux usées est du ressort de la société de gestion de l'eau fraîchement mise en place, Seaal. Cette société est née, rappelons-le, à partir d'un partenariat entre l'Algérienne des eaux (ADE), la société française Suez et l'Office national de l'assainissement (ONA), organisme dont les fonctions touchent le traitement des eaux usées. Nos sources ont tenu à signaler, d'un autre côté, que les conduites d'eaux usées doivent subir deux opérations de curage par an, une opération qui se fait visiblement très rare depuis de nombreuses années.