Les parents accompagnés des enseignants et des 350 élèves de l'école «Chahid Bouda Mohand Saïd» du chef-lieu de Bouzeguène, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, ont procédé, lundi dernier, à la fermeture de l'APC. La cour de la mairie s'est subitement transformée en une cour d'école d'où émanait une énorme clameur qui a attiré une foule énorme de badauds. Les élèves ont même scandé des slogans hostiles aux responsables de l'APC. Fait rarissime dans les anales des protestations citoyennes quand des enfants scolarisés dans des conditions difficiles sont mêlés à la contestation. Dans une déclaration placardée devant le portail de la mairie, les parents d'élèves ont dressé un constat alarmant qui caractérise l'infrastructure scolaire. Dans cette déclaration, les parents dénoncent avec vigueur «le laxisme, la négligence et l'indifférence avec lesquels les élus gèrent la situation qui prévaut au sein de cette école où les enfants courent quotidiennement de multiples dangers. Pour régler les problèmes recensés par le chef de daïra, lui-même, lors de la première fermeture de l'APC, les responsables locaux s'affairent dans le bricolage traditionnel qui, en réalité, ne fait que retarder l'échéance d'un drame humain». De nombreux problèmes vitaux affectent le bon fonctionnement de cette école, entre autres, le plafond qui risque de s'effondrer sur les enfants, le manque de chauffage dans certaines classes, la toiture transformée en passoire, la dangerosité de la cour de l'école…etc. Lors des chutes de pluie de la semaine dernière, les élèves ont été renvoyés par le directeur suite à l'inondation des salles de classes, endommageant toitures et faux plafond. Cette situation catastrophique de l'école a lourdement pénalisé la scolarité des enfants et le travail des enseignants souvent perturbé par des arrêts fréquents.