La population de la commune d'El Attaf, estimée à plus de 62 000 habitants, dont 31 924 inscrits sur les listes électorales, continue à évoluer dans un cadre de vie où le cachet urbanistique subit des dégradations de jour en jour. Aussi, l'affichage sauvage des listes électorales, pour le scrutin du 29 novembre prochain, a fini par défigurer totalement les quartiers les plus névralgiques de la ville. La vente sur les trottoirs bat son plein, notamment au niveau de la rue qui porte bien son nom, «Trig el hayrine» ou «La rue des âmes perdues», où devant une permanence d'un ancien parti politique, on peut voir des corbeilles de pain et un étal de poisson dans l' indifférence la plus totale. En outre, des tas d'immondices à plusieurs endroits sont là pour attester de la non-exécution du Plan d'urgence de la wilaya, décidé il y a plus de deux mois, suite à la crise au sein de l'assemblée populaire communale. Dans ce cadre, rappelons que la commune d'El Attaf a connu, durant deux mandats, une telle instabilité que des projets d'utilité publique sont restés bloqués, pénalisant de nombreux citoyens. Ces derniers continuent à en pâtir, notamment sur le plan de l'alimentation en eau potable, des réseaux d'assainissement absents ou vétustes et autres déficits signalés depuis des années au niveau de plusieurs quartiers et zones périphériques de la deuxième grande agglomération de la wilaya, après celle de Khemis Miliana. Renseignements pris auprès de l'administrateur Boumediènne Safouane, désigné pour expédier les affaires courantes en prévision des élections locales, la situation concernant la gestion des ordures ménagères n'a pas connu de réelle évolution. Ce dernier nous fera savoir que l'acquisition de six engins (rétro-chargeurs, bennes-tasseuses...) dans le cadre du plan spécial de wilaya n'a pas eu lieu, en raison, selon lui, du refus des élus, en conflit avec le maire, d'assister aux opérations liées à ce marché. Du coup, le Plan d'urgence pour sauver la ville de ses détritus n'a pas démarré. D'aucuns se demandent si le prochain maire sera le bon pour booster les onze opérations inscrites pour développer la région. Mais beaucoup de citoyens font preuve de scepticisme, arguant du fait que les mêmes têtes se représentent pour les locales de 2012, certains sur des listes indépendantes. El Attaf, au passé plein d'histoire, mérite un meilleur destin d'autant que les moyens financiers existent, expliquent des intervenants rencontrés sur plusieurs sites-.
