Harcelé depuis plusieurs mois par les services de la wilaya, le correspondant d'El Watan, à El Tarf, a reçu, hier, par la voie d'un huissier, une convocation pour se présenter le 3 avril prochain chez le magistrat instructeur du parquet d'El Kala. Il est reproché, selon le contenu de la plainte déposée par le wali d'El Tarf, la publication de « fausses informations » dans un article paru le 28 février dernier. L'article incriminé évoque le déroulement d'une assemblée ordinaire de l'APW d'El Tarf. Intitulé « Session peu ordinaire à l'APW d'El Tarf », l'article, faut-il le souligner, ne fait que reproduire l'ambiance qui prévalait dans la salle. « Je ne vois pas où est la diffamation. Est-ce le fait que je fasse état de la diatribe du wali proférée contre la presse lors de cette assemblée qui a enclenché la machine ? », s'interroge le journaliste. Quatre autres plaintes, venant du wali, du P/APW et du directeur des Domaines ont, par ailleurs, été déposées contre le journaliste à cause de ses écrits et pour lesquels il devra être entendu le 2 avril prochain par le parquet d'El Tarf. Le wali et le P/APW reprochent, encore une fois, au journaliste d'avoir rapporté de « fausses informations » parues dans un article du 2 février 2006 et qui portent sur une AG extraordinaire de l'APW. Cette dernière devait décider de l'expulsion d'un de ses élus qui siégeait au sein de la commission des marchés. L'élu, connu comme un « trublion » au sein de l'APW, ne cessait pas d'interpeller les décideurs locaux à déclencher des enquêtes sur les marchés publics.