Le centre américain Pen International, présidé par Salman Rushdie, a décerné, hier, à Mohamed Benchicou, directeur du défunt Matin, le prix Barbara Goldsmith Freedom to write (liberté d'écrire) pour l'année 2006. Dans un message de félicitations adressé à Mme Benchicou, au nom des 3100 membres de l'organisation, Pen International a dit « avoir suivi avec beaucoup d'intérêt le cas de Mohamed Benchicou et avoir protesté contre son emprisonnement ». « En attribuant ce prix à Mohamed Benchicou, écrit Anna Kushner, responsable du programme Freedom to write au Pen american center, nous voulons démontrer au reste du monde notre soutien à sa cause, et exercer une pression internationale pour sa libération. » « En attendant, ajoute-t-elle, il peut compter sur l'admiration et le soutien de tous les membres du centre américain Pen International et des écrivains dans le monde. » Il va de soi, réagit Mme Benchicou, que cette nouvelle « me remplit de bonheur car elle vient couronner le combat algérien pour la liberté d'expression mené par les journalistes, les hommes de plume et par tous les citoyens et citoyennes conscients qu'elle n'est pas dissociable des autres libertés démocratiques chèrement acquises ». Pen International est une organisation mondiale d'écrivains présente dans 99 pays avec 141 centres. Son but est de promouvoir l'amitié et la coopération intellectuelle entre écrivains du monde entier et de lutter pour la liberté d'expression.