Dans le monde entier sont apparus des festivals de cinéma portant sur des films tournés avec des téléphones mobiles ou des appareils photos dotés d'options vidéo. Le perfectionnement continu de ces instruments et leur grande maniabilité peuvent donner lieu à des œuvres admirables, pour peu que l'imagination et l'originalité soient au rendez-vous. L'Institut français d'Alger propose, le mercredi 28 novembre, à 18 heures, la 6e soirée du Pocket-film au cours de laquelle seront projetés les films réalisés par des cinéastes en herbe avec ces nouveaux supports. Ces créations autour du thème «Une histoire vraie» résultent d'un atelier et d'un concours organisé par l'ensemble des Instituts français en Algérie. DVD. Désirs de Zir
L'œuvre d'Ahmed Zir, le doyen des cinéastes amateurs, l'homme aux 50 films dont 35 primés, tous réalisés en super-8, 16 mm et vidéo avec des moyens de fortune, seul et sans demande de financement, sort en DVD en France. Comprenant 21 de ses courts métrages tournés entre 1979 et 2001, il est édité par Circuit Court et Cinémémoire après un programme de numérisation et de restauration destiné à les rendre conformes aux normes de diffusion. Le DVD inclut des suppléments : entretien avec le réalisateur et livret critique de Frédérique Devaux-Yahi. Une tournée de promotion du réalisateur a lieu cet automne : projections de plusieurs de ses œuvres à Paris au cinéma La Clef (30 nov) et à l'Etna (1er dec), puis participation au festival Tous Court d'Aix-en-Provence avec une Carte Blanche, rencontre-dédicace à la librairie Histoire de l'œil (Marseille, 6 dec), projections à la Cinémathèque française (Paris, 22 fév.)… On annonce des projections en Algérie (enfin !) en avril, mais sans autre précision. Tout cela a déjà commencé à New-York au Mapping Subjectivity du MoMa avec la présentation des films de Zir, les 12 et 16 novembre derniers. Tout cela sans jamais avoir quitté sa El Eulma natale !
CINéMA. Djamila Sahraoui Le long métrage de fiction, Yema, dont l'avant-première a eu lieu récemment à Alger, prépare son programme de promotion dans les festivals internationaux. La réalisatrice de Yema, Djamila Sahraoui, seule algérienne diplômée de l'IDHEC de Paris (aujourd'hui la Fémis) a réalisé en 2006 son premier long métrage Barakat qui avait obtenu de nombreux prix dont le Prix du Meilleur film arabe au Festival du Caire, le Muhr d'Or au festival de Dubaï, quatre prix au Fespaco, le prix du meilleur film africain au festival de Milan, etc. Espérons que Yema en fasse autant, sinon plus. En attendant, espérons surtout qu'il soit diffusé en Algérie, comme d'ailleurs tous les autres films récemment sortis. Le meilleur des palmarès pour un réalisateur demeure la reconnaissance du public. ART. Tatah Gallery
L'Assemblée nationale française, qui dispose d'un fonds annuel de 150 000 euros pour l'acquisition d'œuvres d'art, vient d'enrichir sa collection (déjà 925 tableaux et 325 sculptures !), d'une dizaine d'œuvres nouvelles. Parmi ces dernières, une toile de Djamel Tatah, né à Saint-Chamond dans une famille algérienne et disposant d'une notoriété internationale établie. Son travail sur grands formats montre notamment que l'art contemporain peut être figuratif. Mettant en scène des personnages sur des à-plats lisses, cet artiste invite à réfléchir sur l'insignifiance du décor par rapport à l'être humain et la position de ce dernier dans l'espace. Il se chuchote qu'une grande exposition lui sera consacrée en 2013 au Mama d'Alger. Ce serait un bonheur pour les amateurs d'art. Peut-être que l'APN, toute proche, votera alors un budget d'acquisition d'œuvres d'artistes algériens ? PARIS. Maghreb des films
Organisé par l'association Coup de Soleil, le Maghreb des Films 2012 (Paris) présente, cette année, la particularité de se jouer en deux mi-temps. La première s'est achevée hier à l'Institut du Monde arabe, la deuxième aura lieu du 28 novembre au 4 décembre aux «Trois Luxembourg». L'Algérie y est présente à travers deux thématiques sur les cinq retenues : un cycle de films commémorant le Cinquantenaire de l'Indépendance et un autre sur le «nouveau cinéma algérien qui se fait en dehors des circuits officiels».
FAIT D'AUTOMNE. Palette biologique Un étudiant américain de Philadelphie, âgé de 20 ans, a eu un choc dans un musée de sa ville en se reconnaissant sur un tableau de peinture du XVIe siècle intitulé «Portrait d'un noble avec ses gants de duel». Son véritable sosie, selon sa petite amie qui l'accompagnait et plusieurs des visiteurs qui assistaient à la découverte et à la sidération de l'étudiant. Le fait a emballé les réseaux Internet et certains sont même allés chercher des histoires à remonter le temps. Coïncidence troublante, les ancêtres de l'étudiant, Max Galuppo, sont originaires de la même région d'Italie où le tableau a été peint ! L'intéressé s'est mis aussitôt à faire des recherches généalogiques pour «savoir si cette ressemblance est anodine ou s'ils sont réellement du même sang». Y aurait-il de l'ADN dans les pigments de couleur des tableaux ?
RECHERCHE. Où est passé «Le premier homme» ?
Tourné en Algérie, l'adaptation du roman autobiographique inachevé d'Albert Camus, Le Premier homme, a soudainement disparu des radars médiatiques après son avant-première mondiale au Festival du Film de Toronto en 2011. Dans les milieux du cinéma, on s'interroge sur sa disparition alors que sa diffusion était prévue pour cette année. Production franco-italienne, ce film a été réalisé par Gianni Amelio, lauréat, entre autres, du Lion d'or du meilleur film à Venise (1998). Serait-ce le fait d'une démarche marketing, l'année 2013 étant celle du centenaire de la naissance de Camus ?
ALGER-BRUXELLE. Via Air Photo L'exposition «Alger, regards croisés», qui s'était tenue au Palais des Raïs d'Alger (Bastion 23) en 2011, est accueillie en ce moment dans la capitale belge à l'Espace Magh qui, comme son nom l'indique à moitié, est consacré aux cultures du Maghreb et de la Méditerranée du Sud. Dix photographes algériens et huit européens ont réalisé ce projet lors d'une résidence en novembre 2010 à Dar Abdellatif (AARC) à Alger. Les photographies portent notamment sur le patrimoine architectural d'Alger ainsi que sur divers aspects de la vie quotidienne traités dans la diversité des regards et des démarches artistiques des créateurs. Initié par la Délégation à Alger de l'Union européenne, en partenariat avec le ministère de la culture, ce projet entre dans la célébration en Belgique du Cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie.
RETOUR. Gnawa Diffusion
Le groupe Gnawa Diffusion, dirigé par Amazigh Kateb, renaît de ses cendres, ce qui va certainement ravir ses admirateurs en Algérie et dans le monde. C'est le leader du groupe qui l'a annoncé, selon le site Algériades, mettant fin ainsi à sa traversée solitaire en deçà de son talent habituel. Un album de la formation, le 6e de sa riche histoire, est déjà en vente en France et, à partir du 18 janvier prochain, le groupe, renforcé par des musiciens émérites, entamera une tournée en Europe.
Documentaire : Palestine, le mur des enfermements Enseignante à Sciences-Po Paris, Anne-Marie Filaire est aussi photographe. En 2004, alors que commence la construction du mur israélien, elle effectue des relevés de terrain sur les «zones-frontières» et revient ensuite aux mêmes endroits pour «enregistrer l'évolution des paysages». En montant les photos sous la forme d'un documentaire, elle met en scène un processus et en dévoile les effets et les significations. «Ces images, dit-elle, parlent de l'enfermement, de la façon dont l'espace est investi, transformé, de la façon dont la vision est bouleversée. Elles introduisent une réflexion sur la construction et la déconstruction du regard. Elles permettent de documenter cette période où l'espace s'est fermé, de confronter ces paysages et notre regard avant, pendant et après cette fermeture. Cette frontière entre Israël et les territoires palestiniens, matérialisée par un mur, est quelque chose de très violent…». Projection et débat avec la réalisatrice, mercredi 28 novembre à 18h au Centre d'Etudes Diocésain (Les Glycines. 5, chemin Slimane Hocine, Alger)
Documentaire : Palestine, le mur des enfermements Enseignante à Sciences-Po Paris, Anne-Marie Filaire est aussi photographe. En 2004, alors que commence la construction du mur israélien, elle effectue des relevés de terrain sur les «zones-frontières» et revient ensuite aux mêmes endroits pour «enregistrer l'évolution des paysages». En montant les photos sous la forme d'un documentaire, elle met en scène un processus et en dévoile les effets et les significations. «Ces images, dit-elle, parlent de l'enfermement, de la façon dont l'espace est investi, transformé, de la façon dont la vision est bouleversée. Elles introduisent une réflexion sur la construction et la déconstruction du regard. Elles permettent de documenter cette période où l'espace s'est fermé, de confronter ces paysages et notre regard avant, pendant et après cette fermeture. Cette frontière entre Israël et les territoires palestiniens, matérialisée par un mur, est quelque chose de très violent…». Projection et débat avec la réalisatrice, mercredi 28 novembre à 18h au Centre d'Etudes Diocésain (Les Glycines. 5, chemin Slimane Hocine, Alger)