A deux mois à peine de la saison estivale, pendant laquelle la ville de Tichy joue sa réputation de coquette station balnéaire, les différents groupes représentés à l'APC n'ont toujours pas trouvé de terrain d'entente pour former un exécutif. Le statu quo perdure malgré diverses tentatives, dont la dernière en date est à mettre à l'actif du chef de daïra qui a réuni les élus et quelques notabilités de la région afin de rapprocher les points de vue dans la perspective d'asseoir un exécutif communal. Fustigeant les élus de « l'opposition » (FLN, RCD), qui « continuent à refuser de délibérer sur les projets relatifs au développement, en mettant en avant le préalable de l'installation du staff communal », le P/APC, M. Aïssani, élu sur la liste FFS avec une majorité relative de 4 sièges (le FLN en a obtenu 3 contre deux pour le RCD), et se référant à l'article 50 du code communal concernant le droit de désigner des adjoints, estime qu'il n'a pas à se plier au diktat de ses adversaires. L'édile local évoque même la possibilité de s'en remettre au premier responsable de la wilaya pour demander les pleins pouvoirs de gestion, « sinon je me verrais dans l'obligation de me démettre », menace-t-il. Approchés, les élus du FLN et du RCD, qui continuent à revendiquer conjointement et solidairement les deux postes de vice-président, renvoient le P/APC au même article et arguent que la désignation par le président de ses adjoints est soumise à l'approbation de l'assemblée communale. « La majorité arithmétique est dans notre camp et nous ne pouvons pas ignorer que 60% des suffrages nous sont dévolus. En quoi l'exécutif tripartite que nous lui proposons de constituer et qui serait un gage de transparence pourrait-il gêner ? », interrogent-ils. En attendant que cesse cette querelle de majorité relative ou arithmétique à laquelle les citoyens ne comprennent rien, les affaires de la commune restent bloquées. Le budget d'équilibre 2005 n'est pas voté, les subventions allouées aux différentes associations sportives viennent d'être rejetées par le receveur faute de délibération, les chantiers de la Maison de jeunes et de la piste de Targa, pour lesquels les subventions respectives de 7 et 10 millions de dinars ont été allouées, sont à l'arrêt. Les taxes de séjour que perçoit la commune risquent fort également, faute d'une assemblée délibérante, de ne pas être injectées dans le circuit de la préparation de la saison estivale, saison qui est l'une des raisons d'être de la ville.