En ces temps de crise dans les rapports administration-citoyens, très souvent décriés par une bureaucratie à visage hideux, l'agence de la caisse nationale de retraite (CNR) de Jijel sort de ce lot et émerge par une mission à la hauteur de sa vocation de service public. Dans le hall des guichets où le bon accueil n'est pas un vain mot, point de bousculades ni de longues files d'attente. La célérité dans le traitement des dossiers est le maître mot des agents affectés à cette mission. En charge de la gestion de quelque 40 000 dossiers de retraite, cette agence a réussi à gagner la confiance des retraités, et c'est tout à son honneur. «Nous avons un contact facile avec la CNR, qui nous réserve toujours un bon accueil; tous les retraités de la wilaya sont bien pris en charge dans cette agence et nos pensions sont chaque mois virées à la date convenue sans le moindre retard», confesse le secrétaire de wilaya de la fédération nationale des retraités (FNTR). Cet aveu est partagé par des citoyens rencontrés sur les lieux, où souvent l'attente ne dure que quelques minutes avant que tout soit réglé. Des structures d'information et d'orientation ont été créées dans quatre communes pour épargner aux retraités les longs déplacements, et le délai de traitement des dossiers a été ramené de deux mois à sept jours. Il va sans dire que le montant d'échéance mensuelle débloqué par cette agence est de l'ordre de 646 millions de dinars, dont 90% sont virés aux titulaires de CCP et 10% envoyés par mandats. La CNR est le plus grand dépensier de la wilaya, selon le directeur. Les cotisations pour couvrir ce montant proviennent de la CNAS et 10% seulement du montant global de l'échéance mensuelle est à la charge de la CNR mère. Sur l'ensemble des retraites prises en charge par cette administration, 50% représentent les pensions de droit direct, 41% des pensions de réversion et 9% répartis entre les allocations de droit direct et de réversion.