La situation aléatoire vécue par les retraités de 15 wilayas de l'est du pays a été au centre des interventions et des débats qui ont prévalu lors de la rencontre régionale organisée à Annaba par la direction générale de la Caisse nationale des retraités (CNR) en collaboration avec la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR). Y ont pris part 3 conseillers auprès du PDG de la CNR, 15 directeurs de wilaya et responsables de comités de liaison représentatifs du Conseil d'administration de la CNR et le secrétaire général de la FNTR. Différentes situations négatives vécues par les retraités dans les 15 wilayas ont été passées en revue dans la perspective d'une prise en charge et recherche de solutions à mettre en application pour leur éradication. Il s'agit entre autres de l'accueil des retraités dans les structures de la CNR, transmission tardive des mandats, taxe pour toute demande de nouvel avoir CCP, contrôles médicaux, vignettes pharmaceutiques et la problématique des prix préférentiels appliqués par la CNAS. Selon Azzi Abdelmadjid, secrétaire général de la FNTR, tous ces aspects se sont transformés en dur quotidien, difficilement supportable par les retraités. La reconstitution de carrière est un autre point amplement débattu par les participants lors de cette rencontre, notamment la longue attente des postulants parfois plus de 7 mois, pour prétendre au bénéfice de leur retraite. Dans ce contexte, la coordination entre les différentes agences au niveau national, particulièrement avec celle d'Alger, a été mise à l'index. « Des postulants à la retraite, dont la carrière professionnelle s'est déroulée en différentes régions du pays, sont contraints d'attendre plusieurs mois avant de pouvoir constituer leur dossier. A elle seule, l'agence d'Alger dispose de 40% de l'historique professionnel de ces postulants », a révélé un membre de la FNTR. Le niveau de la pension de retraité a fait l'objet d'un véritable réquisitoire de M. Azzizi à l'encontre des pouvoirs publics. Tout en dénonçant l'indifférence de ces derniers maintes fois interpellés sur cette question notamment lors du dernier congrès de la FNTR, M. Azzizi a estimé : « Bien qu'il en ait les moyens, l'Etat ne veut toujours pas s'engager dans une politique de réhabilitation des retraités. Il est aberrant qu'en 2006, il puisse encore exister un retraité bénéficiant d'une pension de moins de 2500 DA. Nous avons exigé au moins le SMIG pour un pouvoir d'achat à la limite du tolérable. Les 12 milliards de dinars engrangés par la caisse au titre de l'Indemnité complémentaire sur la pension retraite (ICPR) est un fonds social des travailleurs que le Trésor doit impérativement libérer. Les retraités sont en droit de les réclamer. Cependant, le Trésor refuse toujours de les libérer. »