Béjaïa conforte ainsi sa position de premier port de marchandises du pays. Ses parts de marchés y dépassant 35 %. A deux mois de la fin de l'exercice 2012, le port de Béjaïa affiche déjà une croissance historique avec une progression de l'ordre de 50 %, comparativement à la même période de l'année 2011. Avec une jauge de plus de 16 millions de tonnes traitées, le bilan est on ne peut plus positif, laissant augurer une fin d'année non seulement en apothéose mais aussi de nature à conforter Béjaïa dans sa position de première plateforme nationale maritime en marchandises générales. Avec toujours de plus en plus de conteneurs, de plus en plus de pétrole, et de plus en plus de produits en vrac, le résultat ne pouvait s'inscrire ailleurs et autrement qu'en marée haute. Et tous les postes, hormis peut-être celui du trafic voyageur qui pour des raisons objectives se maintient depuis plusieurs saisons dans un trou d'air, ont contribué à ce succès. Mais la satisfaction la plus forte reste celle des marchandises générales qui atteignent un volume de 8,68 millions de tonnes durant les dix premières mensualités de l'année 2012, contre 8,059 à la même période l'année 2011, soit une progression de 7,8 %. Avec une prévision à 10 millions de tonnes à la fin de l'année, Béjaïa conforte ainsi sa position de premier port de marchandises du pays. Ses parts de marchés y dépassant 35 %. En fait, indépendamment des exportations d'hydrocarbures, le résultat est essentiellement l'œuvre du trafic à l'importation. Beaucoup de produits ont du voir, durant ce laps de temps, leur volume évoluer sensiblement. C'est le cas du bois (+17,83), du sucre (+17,56), du lait (16,51). C'est aussi le cas pour les métaux ferreux (+18,91), le ciment (326.476 tonnes contre 56.898 tonnes), ou les engrais et produits chimiques. L'importation de blé et céréales a connu en revanche une légère baisse, mais compensée nettement par la hausse du poste marchandises diverses, auteur d'un bond de 26, 65 %. Les exportations, apanage essentiellement des hydrocarbures, ont aussi pour leur part littéralement explosé, atteignant le chiffre record de 7,377 millions de tonnes contre 2,722 millions de tonnes antérieurement. L'évolution des hydrocarbures s'explique par le recours de plus en plus accrue à la bouée de chargement de pétrole en haute mer, notamment pour les gros tankers, et la remise en service de l'oléoduc entre Hassi-Messaoud et Béjaïa (on y reviendra) dont la conjonction a donné l'opportunité de charger de plus en plus de pétrole vers l'étranger. Les autres produits exportés restent tout de même assez modeste, moins de 500.000 tonnes et concernent essentiellement les produits agricoles et denrées alimentaires dont le sucre et oléagineux. Le trafic conteneurs continue, pour sa part, à évoluer avec une croissance toujours à deux chiffres, passant ainsi de 159.211 boîtes EVP (Equivalent vingt pieds) en 2011 à 190.601 en octobre 2012, soit une crue de 19,72 %.Seul bémol à ce tableau, le trafic passager qui marque encore un fléchissement notable. Il passe de 23.281 voyageurs en 2011 à 14.810 voyageurs en 2012. L'explication donnée tient à la concurrence que livre l'aéroport à la gare maritime, et qui accapare l'essentiel du trafic mais aussi à l'état de la gare maritime elle-même dont les commodités, malgré les efforts fournis, laissent à désirer, accablé de surcroît par l'existence de travaux le long des quais, dont l'engagement a manifestement généré des désagréments aux voyageurs en transit. L'escale de Béjaïa risque d'être fermée pour les prochaines saisons en raison de la mise en réalisation du projet, visant la construction d'une nouvelle gare maritime. Le premier coup de pioche étant prévu dans le courant du mois de janvier prochain, selon les responsables de l'EPB.