Comme de coutume, la maison de jeunes Ahmed Bouda dans la commune de Belouizdad trace son programme d'activités annuel. Pour cette nouvelle année (octobre 2004-juin 2005), les responsables de la structure en question ont élaboré leur plan d'action en faveur de la population locale. Programme qui comprend des activités scientifiques et culturelles, des stages de formation, des excursions notamment pour connaître des sites historiques et des campagnes de sensibilisation sur les fléaux sociaux, à l'exemple de la drogue et du sida. Fléaux qui menacent surtout les adolescents et les jeunes. Ce qui est nouveau dans ce programme est le fait que la maison de jeunes Ahmed Bouda ouvre une crèche d'une capacité d'accueil de 250 enfants où seront assurées les activités pédagogiques ayant trait au préscolaire. C'est ce qu'affirme le directeur de cette maison de jeunes, Slimane Guerchouche. Seront mises à la disposition de ces enfants « les infrastructures nécessaires » à même de développer leur sensibilité, à savoir un atelier de dessin, un atelier de jeux éducatifs, un atelier d'activités manuelles, un atelier de musique et une salle play station. Comme « ils seront initiés à la lecture, à l'écriture et au calcul et feront des sorties en plein air et des visites dans des sites historiques ». Seront organisés pour ces enfants des concours de dessins, de travaux manuels et de jeux d'échecs. Pour cette année aussi, relève le même responsable, « nous avons supprimé les activités sportives faute d'équipements ». Il ajoute : « On s'attend pour cette année à moins d'adhérents. » Pour quelles raisons ? « Une des raisons en conséquence se traduit par le fait que la nouvelle politique du secteur de la formation professionnelle est dotée de plus de centres de formation. Comme sont supprimés les concours d'entrée à ces centres. Ainsi, il est préférable pour les jeunes de faire une formation professionnelle sanctionnée par un diplôme. A notre niveau, la formation est sanctionnée par une attestation de présence », explique-t-il. En parallèle, « nous constatons que les activités féminines, telle que la couture, suscitent moins d'engouement. L'an dernier, à titre d'exemple, 70 % de nos 1014 adhérents ont opté pour des activités et une formation scientifiques ». Pour cette nouvelle anné, « nous nous attendons au plus à 1200 adhérents. Ils étaient 1800 en 1993 et le nombre varie entre 1500 et 1600 de 1994 à 2001 Nous avons aussi des jeunes qui fréquentent ces lieux occasionnellement. Nous accueillons 60 à 70 jeunes au quotidien. Ils sont là en quête de loisirs ou pour participer à des concours en matière d'activités culturelles ou scientifiques ou pour sortir en excursion et bénéficier de visites sur sites historiques. » Les activités ou formations dont bénéficient les adhérents sont payantes. Les frais varient entre 100 et 200 DA le mois, cela dépend de l'activité ou de la formation choisie. Néanmoins, pour les adhérents issus de famille démunie, les prestations sont gratuites. « Nous travaillons en collaboration avec l'association Ahmed Bouda. Celle-ci recense les cas des démunis pour qu'ils puissent bénéficier gratuitement de nos prestations. » Exemple des activités et spécialités assurées aux adhérents, sont cités les cours d'informatique, de bureaucratique, la photographie, des cours de langues, la coiffure, la peinture sur soie, la couture et la broderie sur machine et à la main.