Quelles sont vos propositions pour régler les problèmes posés au niveau de ces communes ? Pensez-vous que 18 mois suffisent pour concrétiser vos promesses et votre programme de campagne ? ? FLN : Nos propositions sont claires : faire le constat des lieux avec la participation de tous les comités de villages et la société civile organisée, réaliser un programme d'urgence pour les deux années à venir pour rattraper les retards accumulés, élaborer, durant ce mandat, un schéma directeur de développement de chaque commune avec la participation des comités de villages et des associations. Les objectifs de ces études seront axés sur l'amélioration des conditions de vie des citoyens, l'amélioration des revenus des ménages en axant les programmes sur le développement de l'agriculture de l'artisanat et du tourisme (et les mesures d'accompagnement pour la prise en charge des touristes), la création de microzones d'activités pour faire appel aux investisseurs potentiels, et particulièrement nos citoyens installés à l'étranger. ? RND : Le RND a tracé des axes principaux. En premier lieu, il s'agit d'être constamment à l'écoute de la population pour pouvoir travailler et évoluer avec elle en étant régulièrement informé de ses problèmes afin de les prendre en charge. C'est dans cette optique que nos élus travailleront en étroite collaboration avec les comités de villages et les associations puisque ces dernières peuvent les informer de la réalité du quotidien du citoyen. Notre programme consiste à mettre au profit de la population à travers les 67 communes, les 78 milliards de dinars dégagés, dans le cadre du plan quinquennal pour notre wilaya, pour la relance économique et le développement local, l'argent existe ce qui a manqué, c'est la bonne volonté et le RND est venu avec cette volonté de travailler et d?améliorer le quotidien des citoyens par la création d'emplois, et ce en faisant participer les jeunes au développement de leur région. Notre programme d'action s'articule sur deux périodes. La première, de 18 mois, ne permettra pas de lancer de grands projets, aussi allons-nous lancer les chantiers que nous pourrons réaliser durant cette période tels que la réhabilitation du réseau routier, la réalisation d?écoles, de centres de soins, de maisons de jeunes? Les grands projets se retrouveront dans la période 2007/2009 et si nous avons la confiance de la population pour être réélus nous les lancerons. Dans le cas contraire, ceux qui nous remplaceront trouveront un axe de travail et pourront lancer les grands projets. Mais pour la période de 18 mois, nous lancerons des opérations à court terme qui répondront aux problèmes immédiats de la population. ? RCD : Nos propositions sont concrètes réalistes et réalisables en tenant compte des vingt mois que dure le mandat, hygiène environnement eau, éducation, routes, habitat solidarité, sécurité concertation et surtout réorganisation des services d'accueil des citoyens. Il demeure entendu que toute cette approche ne nécessite pas beaucoup de moyens, mais une volonté politique additionnée à un minimum d'intelligence, d'imagination, d'initiative et d'ingéniosité (réparer les routes, ramasser les ordures, consulter les comités de villages, encourager et soutenir les initiatives?). ? FFS : Notre proposition principale est d'inverser les rôles qui consistaient jusque-là à placer le président d'APC au rang de décideur, alors que la population est laissée dans l'expectative. Pour nous, le maire préside un exécutif chargé d'appliquer les décisions de l'assemblée qui, à son tour, doit puiser ses sources auprès d'un conseil consultatif composé des membres des comités de quartiers et des comités de villages. Dès lors, nous donnerons une forme concrète à la «gestion participative». En outre, les citoyens doivent participer à la réalisation des opérations destinées à améliorer leurs conditions de vie, à travers des actions de «tiwizi» (volontariat, ndlr), ou de «tachelit» qu'il faut réancrer dans la culture de nos concitoyens. Ajouté à cela la transparence dans la gestion et l'obligation de présenter les bilans de gestion à la population, nous obtenons un dispositif à même d'améliorer le quotidien de la population et une participation citoyenne à la gestion et au développement de leurs quartiers, villages et communes. Il est vrai que 18 mois ne suffisent guère à mettre sur pied un programme de travail et il serait malaisé de faire d'autres promesses que de gérer le factuel et les grandes urgences et faire barrage à la malversation, la prébende et la gabegie. Cela, pour les communes qui n'ont pas eu d'assemblées lors des élections d'octobre 2002. Pour celles que nous avons eu à gérer de 2002 à 2005, rien ne nous empêche de reprendre le programme déjà lancé et de poursuivre sa réalisation.