La commune de Tizi Ouzou semble décidée à s'attaquer au dossier du foncier urbain qui a toujours été géré dans la confusion. Lors de leur première session ordinaire, ouverte cette semaine, les élus à l'assemblée populaire de la commune de Tizi Ouzou ont inscrit à l'ordre du jour plusieurs points ayant trait au foncier et à son attribution. Ainsi, les élus du FFS ont proposé l'intégration d'une parcelle de terrain appartenant à un privé et sise dans le périmètre urbain de la commune, qui sera destinée à la construction de 265 logements LSP (logement social participatif). Le projet en question sera lancé par un promoteur immobilier privé. Toutefois, cette proposition d'intégration n'a pas manqué de soulever le courroux de certains élus. Un représentant du FLN n'a pas tardé à contester cette démarche en déclarant sur un ton d'ironie : « Finalement, le foncier ne manque pas à Tizi Ouzou. Les assiettes foncières qui font défaut pour les logements sociaux, on sait où les trouver lorsqu'il s'agit de les attribuer à des promoteurs privés ! » Pour ce qui est de la gestion du patrimoine foncier de la commune, les élus ont proposé la révision de plusieurs POS (plan d'occupation des sols), notamment dans la nouvelle ville. A cet égard, l'assemblée élue le 24 novembre dernier a proposé à l'adoption des POS n° 10, 8 et 7 englobant respectivement les zones de la sortie est de Tizi Ouzou, l'ancien marché de gros et le boulevard Krim Belkacem. L'APC a également inscrit à la délibération le POS n° 11 comprenant le quartier de M'Douha. Toutefois, les élus de l'opposition, ceux du FLN et du RCD, ont refusé de débattre de ces questions lors de cette première session et ont demandé, en conséquence, le renvoi de ces dossiers pour les débattre au niveau des commissions. Un élu du RCD, à cet égard, a critiqué sévèrement la méthode prônée par le P/APC et son équipe en l'accusant d'avoir « décidé de débattre ces dossiers sans qu'ils soient remis à temps aux élus pour les étudier ». « Il n'est pas admissible qu'on nous demande d'adopter des dossiers qu'on vient de nous remettre le jour même de la réunion », commente avec regret l'élu du RCD avant que ses collègues du FLN ne lui emboîtent le pas.