Le député indépendant, M'hamed Meddah Arraibi, a animé jeudi une rencontre-débat, à la salle du CCI, avec les citoyens de la région, venus nombreux l'écouter et lui exposer leurs préoccupations majeures. Il est le seul membre de l'APN de la wilaya à maintenir le contact avec les habitants et à leur rendre compte de ses activités annuelles au sein de l'APN et dans la région, malgré les pressions et les intimidations dont il a fait l'objet. Le volumineux document qu'il a présenté à l'assistance atteste de ce travail qui, d'après lui, traduit son engagement devant les électeurs et répond à la nécessité de les informer à chaque fois que la situation l'exige. « Je considère, dit-il, qu'il est du devoir de tout élu de consulter et de revenir à la base pour toutes les questions concernant son quotidien et son devenir ». Le document en question contient toutes les correspondances et les questions orales avec lesquelles il a interpellé les membres du gouvernement et les autorités locales sur un certain nombre de problèmes soulevés par les citoyens. Le député a ensuite donné la parole aux présents, parmi lesquels des jeunes, des femmes et des personnes âgées. Un citoyen a soulevé les problèmes de nuisance générés par des carrières d'agrégats et auxquels sont confrontés en permanence les habitants de Dehamnia, dans la daïra de Oued Fodda. « Malgré les promesses des responsables locaux, le calvaire persiste pour les centaines de familles, avec leur lot de poussières et de maladies respiratoires », dira-t-il. Pour sa part, une dame a dénoncé le choix de terrains agricoles pour le lancement d'un programme d'habitat à Chlef et à Chettia. « Où sont nos élus pour défendre ce qui reste du foncier urbain et agricole dans la région ? » S'est-elle interrogée. De son côté, un jeune, issu de la localité de Sidi Akkacha, s'est insurgé contre le silence des autorités locales face à la « prolifération des maux sociaux et le détournement d'un espace agricole ». La commune de Chlef ne bénéficie pas de programmes de logements ruraux au motif qu'elle est classée zone urbaine. « Par cette décision, pour le moins irréfléchie, on n'a fait que pénaliser les démunis des zones rurales de cette cité qui comprend plus de 200 000 habitants ».