Couvrant 28 communes sur un ensemble de 57 que compte la wilaya d'Alger,l'Epic NetCom s'attelle dans son programme d'action 2006 à réduire les dysfonctionnements constatés çà et là en matière de propreté de la ville. Nous intervenons sur une zone géographique de 182,5 km2 avec un effectif de 4700 travailleurs, toutes catégories confondues, dont les deux tiers représentent les agents de la voie publique », nous dit le directeur technique et exploitation de Netcom, Rachid Mechab qui nous annonce la réorganisation structurelle et fonctionnelle de ses services internes, tel le volet sensibilisation auquel l'Epic accorde une grande importance. Une ville propre, c'est l'affaire de tous « Certes, il est difficile de changer les réflexes des citoyens, notamment ceux résidant dans les zones à forte densité, mais notre action s'inscrit dans la préparation des gens à adhérer à un cadre plus convivial. » Des guides, affiches et panneaux sont là pour attester de la volonté des services Netcom de faire dans l'opération de proximité, susceptible d'améliorer le cadre de vie du citoyen. Le lancement du numéro « Allô NetCom propreté » n'est que le début d'une opération qui sera accompagnée d'autres initiatives destinées à inciter les gens à préserver leur cadre de vie propre et sain. Interrogé sur le décor peu reluisant qu'offre la cité en matière de propreté, Rachid Mechab relève qu'« au niveau de certaines zones, il y a du répondant ; il existe une certaine prise de conscience des gens, contrairement à d'autres secteurs où les administrés sont longs à adhérer à notre action pour préserver propre leur environnement immédiat. » A vrai dire, chaque zone réagit différemment au problème de la propreté de sa cité. En effet, les dépôts anarchiques des ordures ménagères et le non-respect des horaires de dépôt oblige NetCom à opter pour un mode opératoire qui l'oblige à mobiliser un effectif de près de 3000 naqayine - appelés à tort zaballine - pour débarrasser la voie publique des immondices et autres déchets posés à toute heure, n'importe où et n'importe comment. En effet, un sachet d'ordures entreposé à n'importe quelle heure en appelle un autre, relève le responsable qui s'efforce, répète-t-il, lui et son équipe à faire contre mauvaise fortune bon cœur. « Nos huit unités sont contraintes de suivre le rythme des dépôts anarchiques en effectuant journellement plusieurs rotations dans certains quartiers et cités, notamment les zones sensibles où nous procédons parfois à des déblaiements, au lieu du nettoiement », ironise-t-il. Offrir une meilleure prestation Depuis trois années, NetCom se redéploie en « préparant les gens au changement ». Un schéma directeur global de nettoiement et collecte est mis en œuvre pour acheminer, grâce au parc roulant, pratiquement neuf des 300 camions, tous types confondus, les 1700 tonnes d'ordures ménagères/jour vers la décharge publique. « Nous nous employons à réduire les dysfonctionnements avec la mise sur pied d'un programme d'action que nous essayons au terme de chaque bilan d'activité annuelle d'améliorer à travers nos six modules que sont l'exploitation, l'aménagement des structures, le parc roulant, la maintenance des moyens, la sensibilisation et communication, l'équipement de pré-collecte (entreposage des bacs) et de collecte (caissons ampli-roll) outre le volet formation », explique-t-il. L'Epic NetCom - dont nous ne saisissons pas comment il peut générer des gains au regard de sa nature juridique - « doit adapter son matériel et évoluer au même rythme de l'évolution des administrés », note le directeur, rappelant que l'équipement de la collecte, le matériel roulant adapté et l'opération de la pose des 10 000 corbeilles à travers la wilaya répondent au souci d'offrir une meilleure prestation et, accessoirement, donner un meilleur look de la ville. Encore faut-il que les citoyens souscrivent à notre action, martèle-t-il. D'ailleurs, certains P/APC de la wilaya d'Alger font montre de rigueur à l'égard de leurs administrés en matière de respect des horaires de dépôt d'ordures ménagères, sous peine d'encourir une peine, selon la loi en vigueur. Il va sans dire aussi que la question de la conciergerie, des syndics et autres comités de quartier, qui doivent veiller à la « bonne gestion » de leur environnement se pose. Car, rares sont les cités qui disposent de ces instruments de la propreté.