Dès l'entrée de Skikda, le regard du visiteur est attiré par des bâtiments de couleur blanche et rouge brique qui se dressent fièrement et en dégradé sur le flanc du mont Bouâbaz, à proximité du futur musée du Moudjahid, lui-même bâti sur l'emplacement de la sinistre guillotine coloniale. Ces nouveaux bâtiments qui ont été construits en un temps relativement court, puisque le chantier a démarré début 2009, sont destinés à la résorption de l'habitat précaire (RHP); ils ont transformé agréablement le paysage de l'entrée de Skikda, auparavant défiguré par des baraques et des constructions non finies. Réalisés par une société chinoise (CGCOC) pour le compte de l'OPGI, ces 34 bâtiments, dont 5 tours de 9 étages, vont faire le bonheur de nombreuses familles puisqu'ils comprennent 600 logements. Selon les informations recueillies sur site, ces 600 logements sont fin prêts, mais ne sont pas encore réceptionnés par l'OPGI, en partie en raison des travaux de voiries (VRD) qui sont actuellement en cours de réalisation par une entreprise locale. Il est cependant malheureux de constater que ces travaux qui devaient être effectuées durant ou en même temps que la finition des logements, ont causé quelques dégâts à plusieurs bâtiments entièrement finis par la société chinoise: peinture extérieure noircie par la fumée et la poussière dégagée par les engins, éclaboussures de ciment parfois jusqu'au 2ème étage suite à la réalisation de murs de soutènement, rez-de-chaussée submergés par la terre dégagée lors des excavations pour la réalisation des routes entre les bâtiments, etc. Ces dégâts ne sont pas du goût de l'entreprise réalisatrice qui déplore déjà plusieurs cas de vol et autres dégradations de son chantier malgré la présence de gardiens : vol de conduites en cuivre et robinetterie des logements, de fils électriques et interrupteurs, d'équipements de chantier, vitres cassées, etc. La non-réception de ces logements par l'OPGI risque de pénaliser lourdement l'entreprise réalisatrice. De plus, la route qui y mène depuis la petite zone, à hauteur du centre Naftal, est encore en travaux depuis plusieurs mois. La réalisation de cette route qui dessert également la cité Sonatrach, le musée du Moudjahid et le bidonville avoisinant, traîne en longueur; elle n'est pas achevée du fait que d'autres intervenants n'ont pas encore terminé leurs travaux : éclairage public, réseau d'assainissement et eau potable. A quand la livraison de ces logements ? Faut-il attendre la prochaine campagne présidentielle ? On ne sait jamais !