L'état de vétusté avancé du siège actuel de la daïra de Ain El Hammam a conduit à sa réforme depuis plusieurs années. Construite durant la période coloniale, cette battisse appelée, à l'époque, «la résidence», abritait l'état major de l'armée française, tout comme elle devait servir de centre de torture. Cinquante ans plus tard, le mouvement du sol, conjugué à l'usure du temps, ont eu raison de sa stabilité.L'état de la toiture fragilisée par les intempéries et les murs lézardés ne trompent pas sur la décrépitude du bâti qui a, visiblement, connu de meilleurs jours. Son mur de soutènement, érigé en pierre sur une hauteur de plus de six mètres, est fissuré en plusieurs endroits, menaçant de s'effondrer dans la rue. Malgré tout, l'absence de locaux convenables au niveau de la ville Ain El Hammam ne permet pas le déménagement des services dont le personnel se démène dans des bureaux exigus et peu fonctionnels. Pourtant, c'est cette infrastructure qui fait face aux besoins des quatre communes, des plus démunies de la wilaya, qui en dépendent. Une nouvelle structure s'impose, de fait. Ainsi, c'est sur les ruines de l'ancienne brigade de gendarmerie nationale que les différentes APC ont tenté de rafistoler pour divers besoins, que les autorités on jeté leur dévolu pour la construction du nouveau siège de la daïra. Un site convoité par les insatiables amateurs de coopératives immobilières et qui servira enfin à l'utilité publique.