Les automobilistes sont sidérés devant l'état de la circulation routière dans la wilaya de Médéa, un véritable enfer. La voiture, devenue indispensable à Médéa, s'est imposée d'elle-même dans le quotidien de la société en l'absence d'autres moyens, tels que le train, le tramway, le téléphérique… et pourquoi pas un aéroport du côté de Boughezoul-Chahbounia. Actuellement, celui qui veut se déplacer n'a pas le choix. Il doit se résigner au seul moyen mis à sa disposition, puisque le prix pour prendre un taxi s'avère trop cher, c'est l'autobus qui est souvent usité même avec des conditions lamentables et inconfortables de ces véhicules vétustes mis en service. «Mais faute de grives, on mange des merles». Dans ce contexte, le réseau routier de la wilaya de Médéa, qui s'étend sur 4000 km, dont 671 km de routes nationales et 873 km de routes de wilaya, étouffe. L'asphalte des voies d'accès ne peut plus accueillir la densité du trafic routier, en particulier sur la nationale une (RN1) qui traverse la wilaya et relie le sud au nord du pays. Cette situation insoutenable a causé de graves accidents mortels, en plaçant Médéa en tête du classement national. Ni les campagnes de sensibilisation ni les mesures drastiques prises n'ont réussi à sécuriser la circulation routière, et ce, malgré la présence des services de sécurité routière. Le stress, la colère et l'impatience participent, d'une certaine manière, à l'hécatombe qui se produit fréquemment sur les différents axes routiers de Médéa. Le récent coup d'envoi de la ligne ferroviaire Laghouat-Djelfa-Boughezoul et Ksar El Boukhari, sur une distance de 290 km, est un premier pas pour rendre justice à une région qui a beaucoup souffert de l'isolement et du sous-équipement structurel au même titre que d'autres contrées du pays. Aussi, la mise en service au mois de novembre dernier d'une nouvelle gare routière, disposant de tous les services et commodités nécessaires aux voyageurs, a réhabilité (mieux vaut tard que jamais) la ville de Médéa en tant que chef-lieu de wilaya. Par ailleurs, le secteur du transport à Médéa vient de bénéficier d'un nouvel investissement, il s'agit de l'entreprise publique de transport interurbain, avec 10 bus flambant neufs qui vont desservir les communes de Draâ Esmar, Médéa, Ouzera, et ce, en attendant de réceptionner encore 20 autres bus.