Mourad Mahamed, journaliste au quotidien El Khabar et membre du syndicat national des journalistes, a vécu, mercredi 29 mars, un véritable cauchemar dans les locaux de la police urbaine d'Alger sis à la rue Docteur Saâdane. Notre confrère, qui a eu à traiter, dans une récente édition d'El Khabar, d'un sujet sécuritaire, se verra outrageusement malmené. Mourad Mahamed a subi, des heures durant, un véritable supplice moral pour qu'il daigne révéler ses sources d'information. Le Syndicat national des journalistes s'indigne de ce que l'on en arrive à ce genre de pratiques avec la corporation, comportement que rien ne peut justifier. S'il admet le caractère hautement sensible de l'information sécuritaire, le syndicat ne peut, par contre, tolérer la façon avec laquelle a agi un corps de sécurité, dont la mission première est de faire respecter la loi. Or la justice, à laquelle il appartient de statuer sur ce type d'affaire, s'en trouve superbement ignorée. Il est de notoriété publique, en effet, qu'en vertu des textes de lois en vigueur, seule la justice est habilitée en l'espèce à demander à un journaliste ou à un média de révéler ses sources, lorsqu'en plus est établi le caractère d'exception nécessitant le recours à une telle extrémité. Le SNJ, qui assure notre confrère de son soutien indéfectible, interpelle, par ailleurs, les autorités publiques pour mettre fin à ces pratiques d'un autre âge et revoir radicalement le rapport avec la communauté médiatique. Rapport d'où doit être banni tout usage de la force. Dans l'intérêt bien compris de la nation et de la liberté de la presse et d'expression. P/ le bureau exécutif Le secrétaire général par intérim Kamel Amarni