Des quatorze familles d'Ighil Oumanchar, recasées provisoirement à l'école primaire Amarouche Nedjâa de Châabet Brahim, commune de Taghzout, suite au glissement de terrain qui a détruit leurs habitations, à la suite des intempéries de l'hiver dernier, vivent dans des conditions déplorables. En effet, depuis huit mois, ces familles occupent encore les salles de classes où les infiltrations des eaux pluviales gâchent leurs nuits. «Nous veillons toute la nuit à vider les bidons et bassines des eaux infiltrées afin d'éviter les inondations, en plus du froid glacial causé par le courant d'air, car la plupart des vitres des fenêtres sont cassées. Vous imaginez qu'une vieille femme de 90 ans et des enfants de bas âge vivent dans de telles conditions», fulmine un père de famille. Depuis la dernière visite des services de la direction de l'action sociale (DAS) au mois de ramadan, les familles sont livrées à elles-mêmes. «Pour bénéficier d'un logement, le premier responsable de la daïra nous a obligés d'établir un document notarié qui nous a coûté 5000 DA chacun, dans lequel nous engageons à démolir nos maisons, alors que nous n'avons pas de maisons. Elles sont complètement endommagées par le glissement de terrain», ajoute un autre. Ainsi, les sinistrés dénoncent la négligence des services concernés quant à la collecte de déchets ménagers qui ne cessent de nuire à l'entourage. «C'est une décharge à ciel ouvert juste à coté de l'école qui peut causer des ennuis à la santé de nos enfants», crient les sinistrés. Par ailleurs, ces derniers ne finissent pas d'énumérer les désagréments dont ils souffrent, tels que l'absence de transport pour les écoliers, scolarisés au chef-lieu communal, le danger du mur de clôture de l'école qui risque de s'écrouler à tout moment, etc.