L'Union nationale des fonctionnaires du secteur de la solidarité et de la famille menace d'une grève illimitée à partir de la semaine prochaine, pour protester contre la «situation précaire» de 25 000 travailleurs. Le conseil national de ce syndicat affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) s'est réuni, le week-end dernier, à Alger. Un plan d'action de protestation a été adopté par cette instance qui a décidé d'une grève illimitée à partir de la semaine prochaine. «Le conseil national a mandaté le bureau national du syndicat pour le choix de la date du début de la grève et lancer le préavis conformément à la législation en vigueur», explique Farid Bouguerra, président de l'union précitée. Une série de sit-in est également prévue, à partir de ce lundi, devant les directions de l'action sociale des 48 wilayas pour dénoncer «les conditions socioprofessionnelles dans lesquelles évoluent les travailleurs qui sont chargés de prendre en charge les personnes handicapées, ou d'assurer la scolarité des enfants aux besoins spécifiques». Le syndicat dénonce le statut promulgué pour gérer la carrière des fonctionnaires de ce secteur. «Nous avons saisi la tutelle concernant les anomalies relevées dans les dispositions de ce statut qui a éludé certains aspects liés à la promotion dans la carrière et les indemnités», explique le même syndicaliste. Une autre «lacune» a été également relevée concernant l'indemnité pédagogique qui reste «obsolète comparée aux efforts fournis par les enseignants». Le syndicat dénonce la discrimination subie par les enseignants exerçant dans les écoles destinées aux enfants aux besoins spécifiques. Ces enseignants touchent des salaires nettement inférieurs à ceux de leurs collègues du secteur de l'éducation. «Pourtant, les élèves ont le même programme scolaire.» Le syndicat réclame donc l'aménagement du statut et la révision de toutes les dispositions liées aux salaires et aux indemnités ainsi qu'au plan de carrière. «La ministre de la Solidarité s'est engagée à ouvrir le dialogue autour de ces revendications, mais à ce jour, aucune suite n'a été donnée», rappelle M. Bouguerra.