A l'issue de la réunion tenue, dimanche dernier, avec la ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, le syndicat du secteur des travailleurs de la solidarité et la famille, affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) a décidé de geler sa grève. Farid Bouguera, président de ce secteur, a expliqué, lors d'une conférence de presse animée, hier, à Alger, que la ministre Souad Bendjabellah a reconnu la justesse des revendications contenues dans la plateforme. « Elle a même estimé que c'est un plaidoyer pour les 30.000 employés qui s'occupent des handicapés mentaux, des enfants abandonnés, des personnes âgées, des non-voyants, des SDF, des sourds muets... », a indiqué le conférencier. Devant la sollicitude de la ministre, le Snapap a décidé de geler la grève et de participer à l'installation de commissions qui vont étudier les quatre principales revendications. Il s'agit de l'abrogation du nouveau statut particulier et du régime indemnitaire. « Les travailleurs ne peuvent pas évoluer dans leur poste ni dans leur carrière », a souligné Farid Bouguera. Concernant les 30.000 contractuels et les vacataires dont certains ont capitalisé une expérience de 25 ans, le Snapap demande leur intégration. Il a, en outre, soulevé le problème de l'indemnité de soutien pédagogique calculée à hauteur de 15% du salaire et qui n'est pas appliquée aux enseignants affiliés à la Solidarité contrairement à ceux de l'Education nationale. Pour l'orateur, cette indemnité s'explique par le fait que les sourds-muets et les non-voyants ont des besoins spécifique. S'agissant des salaires, le syndicaliste a signalé des perturbations dans le virement de la paie. « Des fois, il y a un retard d'un mois », a-t-il expliqué. « On doit décider d'une date définitive à l'échelle nationale pour percevoir le salaire », a-t-il suggéré.