Face aux « tentatives d'intimidation des enseignants », menées par le ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS), le conseil national des enseignants du supérieur (CNES) envisage de saisir les juridictions nationales et les organisations internationales, entre autres l'UNESCO et le BIT. C'est ce qui ressort de la déclaration rendue publique par la coordination régionale ouest du CNES qui révèle que « depuis le dimanche 26 mars 2006, les chefs des établissements universitaires ont demandé aux sections CNES les listes nominatives des adhérents ». Cette demande qualifiée d'« absurde » par le syndicat des enseignants démontre l'« absence d'arguments et le désarroi du MESRS face à la détermination de tous les enseignants universitaires à aller au bout de leurs revendications justes et légitimes », est-il mentionné dans la déclaration du CNES, qui rappel que cette démarche est en contradiction avec les us, la réglementation et les recommandations d'instances internationales comme le BIT. Concernant les éléments d'appréciation de la représentativité des organisations syndicales, le CNES note que « cette appréciation ne saurait être laissée à la discrétion des gouvernements ». Et de préciser que, pour lever toute crainte d'actes de représailles et de discriminations syndicales, « le comité des libertés syndicales à déjà invité le gouvernement à prendre des mesures législatives ou autres permettant de fonder une décision sur la représentativité des organisations sur une base objective et préétablie sans que l'identité de ses adhérents ne soit dévoilée tel que par l'organisation de scrutins ». « Quel message veut-on nous faire passer par cette décentralisation subite de l'appréciation de la représentativité du CNES qui est une organisation syndicale nationale ? » S'interroge le CNES qui tient à préciser que les instances nationales du CNES déposent les éléments d'appréciation de sa représentativité auprès du ministère du Travail.