Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) signe et persiste : le ministère de tutelle n'a pas honoré ses engagements. Dans une déclaration parvenue hier à la rédaction, le syndicat a rappelé les décisions qu'il avait prises en novembre 2004, notamment celle de privilégier la “démarche de dialogue et de partenariat”, ainsi que les résultats auxquels sont arrivés les ateliers de réflexion et les deux journées d'étude, à savoir la remise officielle à la tutelle de la proposition sur le statut particulier de l'enseignant-chercheur. Le Cnes a également évoqué la promesse de mise au point d'un tel statut, qui devait être envoyé au gouvernement le 15 octobre dernier, retenu “en commun accord comme date-butoir”. Aujourd'hui, le conseil a constaté qu'il n'y aura pas de “nouveau statut général” de la Fonction publique, ni celui de l'enseignant-chercheur, “dans un délai raisonnable”, ce qui retardera la satisfaction de la revendication salariale. Il est, en outre, noté dans la déclaration que le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a engagé “un travail en solo pour l'amendement de la loi d'orientation”, sans concertation avec le Cnes. Face à ce “constat d'échec”, le conseil est décidé à se faire entendre pour l'aboutissement de sa plate-forme de revendications. Devant une telle issue, il compte passer prochainement à “la 2e phase de sa stratégie”, en mettant en œuvre un plan d'action national pour l'année universitaire 2005-2006. La journée du 26 novembre prochain, qui coïncidera avec la Journée nationale de l'enseignant supérieur, sera une opportunité pour l'ensemble des sections du conseil pour rassembler leurs troupes, faire le point de la situation et surtout enrichir le plan d'action, proposé lors de la session du Cnes les 17 et 18 novembre 2005. H. Ameyar