Les incendies de l'été dernier ont affecté le patrimoine oléicole de la localité de Bouzeguène. Le patrimoine oléicole de la région de Bouzeguène a été sérieusement affecté par les nombreux incendies de l'été dernier. Des oliveraies, à perte de vue, ont carrément changé de couleur, passant du vert au gris et les sols noircis par les restes des cendres. Les oliviers ont été dégarnis de leur fruit après le passage des flammes ; un véritable désastre pour les ménages de la région qui, au lendemain des sinistres, ont constaté la «tragédie» qui vient de les frapper. Pire encore, on a enregistré plusieurs dizaines d'oliviers, notamment les plus vieux, qui ont été totalement anéantis. Les flammes se sont introduites dans le creux des troncs, brûlant jusqu'aux racines de ces arbres centenaires. Les incendies conjugués à la sécheresse et aux maladies ont eu des répercussions néfastes sur l'olivier et sur l'agriculture dans la localité. Les surfaces oléicoles d'Azaghar jusqu'aux limites de la commune d'Illoula Oumalou et celles situées au lieudit «Irès» entre les villages de Takoucht et Ihitoussène d'où les ménages extrayaient les plus grands stocks d'olives, ont été sérieusement touchés ou brûlés superficiellement. Les espaces qui ont échappé aux flammes se situent, selon la subdivisionnaire agricole de Bouzeguène, en aval des villages de Houra, Ahrik, Mansoura (Aït Zikki), Aït Ferrach, jusqu'à la limite de l'oued Sahel et Boubhir ainsi qu'une partie des oliveraies d'Ifigha et d'Idjeur. Globalement, c'est une saison à remiser aux oubliettes tant elle se caractérise par une diminution importante de la production. Les chiffres fournis par la subdivision agricole de Bouzeguène confirment la situation qui prévaut sur le terrain. En effet, sur les 994,86 ha d'oliviers pour un rapport productif de 859 ha et, conséquemment aux incendies de l'été dernier qui ont détruit 53 ha, on ne peut espérer une production que sur les 806 ha restants. La subdivisionnaire planche sur une production qui va osciller entre 12 à 16 quintaux à l'hectare, un chiffre peu flatteur eu égard à la saison écoulée. La région a enregistré, dans le passé, des pics de production qui variaient entre 20 et 30 quintaux à l'ha. Outre les incendies, et la sécheresse, de nombreux oliviers ont subi des dégâts, l'hiver dernier. Ce sont surtout les plus grands oliviers peu entretenus qui ont été touchés et ce sont les branches productrices qui ont été arrachées. Les plants vont toutefois se régénérer très vite. Des exploitants ont pour leur part tenté d'attirer l'attention des responsables du secteur sur les ravages insoupçonnés des maladies touchant l'olivier. Cependant, on peut d'ores et déjà penser que la présente saison oléicole sera bouclée aussitôt entamée. Il est vrai que le facteur climatique influe beaucoup sur l'olivier. La pluviométrie et les précipitations sont des facteurs essentiels qui agissent sur cet arbre éminemment fragile. La production oléicole enregistre des reculs naturels car l'olivier a besoin de repos au moins une saison sur deux.