C'est la mauvaise saison oléicole à Bouzeguène où quasiment tous les ménages ont eu l'amer constat d'une production oléicole dérisoire. Deux raisons majeures sont avancées dans cet état de fait. D'abord une saison estivale particulièrement chaude et ensuite les nombreux incendies qui ont ravagé des centaines d'hectares à Azaghar et Idjer. Chez les Ath Ghobri, c'est la même impression de désespoir, tant les mouvements habituels des femmes à la pareille période sont quasi inexistants. On ne manque pas d'évoquer l'éventualité d'une prise en charge par l'Etat des dégâts causés par les incendies, provoqués en majorité par les pilonnages par l'armée nationale dans les régions d'Idjeur et d'Azaghar pour détruire des sites soupçonnés abritant des casemates terroristes. Les arbres situés tout le long du CW251 sont tristement démunis de fruits. À Bouzeguène, cette situation a créé un autre phénomène, qui n'est pas nouveau, certes, mais qui s'est amplifié cette année. Il s'agit du vol des olives et même du matériel de récolte, selon un paysan, qui a évoqué dans ce contexte que l'an dernier le prix du litre d'huile d'olive était de 300 DA. Cette saison, celui-ci risque de subir une augmentation, avec des ruptures de stock chez les ménages et les huileries pouvant provoquer le déséquilibre entre l'offre et la demande. Cependant, l'on signale que dans certaines régions, comme à Illoula Oumalou et dans les proches territoires de la basse Kabylie (Ighzer Amokrane et Akbou), la production serait, plutôt, meilleure. Cela compensera, sans doute, la piètre récolte dans la région de Bouzeguène. Beaucoup de ménages des Ath Yedjer, rappelle-t-on, s'approvisionnent en basse Kabylie où l'huile est souvent moins chère. C. NATH OUKACI