Lancée en début de semaine, l'opération de relogement de 274 familles a pris fin hier. N'ayant pas été concernées par cette opération, des familles habitant notamment les quartiers Ibn Sina, El Hamri et Saint Pierre ont crié à l'exclusion. Elles ont tenu plusieurs sit-in devant le siège de la daïra pour demander leur relogement. «Notre immeuble est plus détérioré que ceux dont les occupants ont été évacués. Pourquoi on nous a exclus de cette opération ?», se demande un groupe d'habitants du quartier Ibn Sina. Du côté des autorités locales, le chef de la daïra d'Oran M. Bouchema a déclaré que «la priorité a été accordée aux familles qui étaient exposées au risque d'effondrement». En fait, toute famille ayant reçu une pré-affectation pour un logement social sera relogée. Une décision qui est subordonnée au certificat de péril délivré par les services compétents au profit des familles résidant dans les immeubles menaçant ruine. Cependant, il faudrait que ces familles n'aient pas bénéficié d'un logement ou d'un lot de terrain. Les dossiers des 274 familles ont été passés au peigne fin. Ces familles ont eu la chance d'être relogées dans une cité sise au centre de la commune de Bir El Djir, c'est ce qui a été, selon des dires, la cause de la protesta des familles qui n'ont pas été concernées par cette opération, à l'exemple de ceux de Batimet el Talian. Selon des habitants de cette cité, ceux qui ont investi la rue le premier jour de cette opération de relogement, «on aurait dû nous donner les logements de cette cité, on refuse de partir à Haï El Yasmine et Haï Nour». Du côté des familles relogées, il y a eu des contents mais aussi des mécontents, des familles ayant contesté le type de logement accordé. «On ne peut mettre deux familles dans un F 3», diront certains. Hier, 25 immeubles en péril ont été évacués définitivement de leurs occupants, les entrées de ces immeubles ont été obstruées et des démolitions partielles y ont été effectuées afin que nul ne puisse les réinvestir.