Le programme de remplacement des établissements en préfabriqué datant du séisme d'octobre 1980, a été engagé dans la wilaya et doit s'achever avant 2007, nous a indiqué le directeur de l'Education. Mohamed El Hadi Brakchi. L'opération a bénéficié d'une enveloppe globale de 680 milliards de centimes pour un total de 213 établissements, tous cycles confondus. Elle a déjà connu un début de concrétisation avec la mise en chantier, en 2005, d'un ensemble de 18 écoles primaires, 9 CEM et 21 lycées. Ceux-ci viendront remplacer la première partie de ce patrimoine qui a dépassé largement sa durée de vie et représente un danger pour la santé des élèves et des enseignants, en raison de la présence de l'amiante dans certaines structures, éparpillées à travers la wilaya. Le taux de réalisation se situe entre 20 et 90%, selon le même responsable qui précisera toutefois que la totalité de ces infrastructures doit être réceptionnée à la prochaine rentrée scolaire. La seconde tranche du programme, qui comprend 70 écoles, 15 CEM et 6 lycées, sera lancée dans un ou deux mois, nous apprend le directeur de l'Education. « Le dossier technique est finalisé et nous sommes au stade du choix de terrains et de la mise en œuvre de la procédure de sélection des entreprises », souligne-t-il à ce propos. Pour ce qui est du reste du programme, totalisant 93 établissements, il sera, nous dit-on, mis en exécution au courant de l'année 2007. Si tout se passe bien, toutes les infrastructures scolaires en préfabriqué devraient être éradiquées dans moins de trois ans. Par ailleurs, en ce qui concerne les logements en préfabriqué, réalisés à la même époque et qu'occupent plus de 18 000 familles, il y a lieu de signaler que deux options ont été retenues par le gouvernement pour l'éradication de ce type d'habitat. Le violent tremblement de terre n'avait pourtant pas fait de différence entre les habitants de la région. Les pouvoirs publics ont, quant à eux, divisé les anciens sinistrés en deux catégories : les locataires et les propriétaires. Pour les premiers, dont les biens sont gérés par l'OPGI, on a décidé de construire 6 300 logements sociaux dans trois endroits différents, situés dans les communes voisines de Chlef et de Chettia. Le choix de terrains a déjà été effectué et les bureaux d'études retenus pour le concours architecturale de l'œuvre. Pour ce qui est des 12 000 propriétaires ayant acquis leurs demeures pour cinq millions de centimes, les décideurs ont prévu des crédits bancaires à des taux bonifiés pour la réhabilitation ou le remplacement de leurs baraques. Cependant, la disposition n'a toujours pas été mise en pratique malgré son approbation par le conseil du gouvernement et retenue dans la loi de finances complémentaire pour 2005. Pour leur part, les citoyens concernés dans les deux cas préfèrent rester sur les lieux et obtenir une aide financière de l'état pour retaper leurs habitations ou en construire de nouvelles. Ils estiment qu'ils n'ont pas été consultés par les autorités concernées et que leurs revendications sont restées sans suite.