La wilaya de Constantine aura officiellement un nouvel inspecteur de travail. Amar Lemloum, puisque c'est de lui qu'il s'agit, occupait déjà le poste d'inspecteur principal au siège de la rue Kaddour Boumeddous durant 8 ans. L'homme passe pour être un fin connaisseur du secteur dans la wilaya de Constantine. « Contrairement aux autres wilayas de l'Est algérien qui ne disposaient même pas d'inspecteur de wilaya, celle de Constantine a été toujours mieux structurée en la matière. Elle disposait d'un personnel hautement qualifié en dépit d'un manque de moyens », nous affirme-t-il après la cérémonie de son installation officielle, jeudi dernier, par le ministre du Travail et de la Protection sociale Tayeb Louh. Avec ses 26 inspecteurs du travail, travaillant eux-mêmes dans des conditions difficiles, dans des locaux exigus et avec un nombre réduit de véhicules, l'inspection du travail de la wilaya de Constantine avait besoin d'une réelle reconsidération face à une multiplication effarante des conflits sociaux. Ce sera d'ailleurs le point sensible soulevé par le ministre qui notera que les réformes, engagées pour adapter les lois du travail aux nouvelles donnes de l'économie du marché, devraient inclure une revalorisation de la profession avec une révision du statut des inspecteurs du travail. Par la même occasion, le ministre a procédé à l'installation de Akli Rabhi au poste d'inspecteur régional de la région de Constantine regroupant outre cette dernière, les wilayas de Mila, Sétif, Béjaia, Jijel et Bordj Bou Arréridj. « Les objectifs principaux de l'inspection régionale demeurent, selon M. Rabhi, la mise en application du programme du ministère à travers trois axes principaux : veiller à l'application et au strict respect de la législation du travail, mener des campagnes d'information et de sensibilisation en direction de tous les partenaires concernés et surtout assurer une meilleure prise en charge des plaintes recueillies. » Une mission qui ne sera pas de tout repos, même si l'inspection du travail a reçu des promesses d'être dotée des moyens nécessaires en attendant la réception d'un nouveau siège en cours d'étude. Elle fera partie des 33 sièges répartis sur le territoire national et pour lesquels le ministère du Travail a débloqué une enveloppe de deux milliards de dinars.