Lors d'une séance consacrée au secteur des transports, dans le cadre des auditions des membres du gouvernement, effectuée par le président de la République, le volet des principaux projets du transport collectif à l'échelle nationale a été abordé, dont celui du tramway de Constantine. A cet effet, l'on a relevé qu'au cours de l'audition du ministre des Transports par le premier magistrat du pays, c'est le tracé originel du tramway qui a été retenu, contredisant ainsi les dernières déclarations de Abdelmalek Boudiaf, wali de Constantine, faites à la mi-septembre à l'issue d'une séance de travail tenue en présence de membres de l'exécutif, des élus locaux et des représentants de la société civile. Au cours de cette rencontre, le wali de Constantine avait, il est vrai, annoncé que le tramway de Constantine allait bénéficier d'une extension de 13 km et qu'il relierait désormais la nouvelle ville Ali Mendjeli au centre-ville au lieu de Zouaghi. Ainsi, le tracé initial s'étendant sur 9 km et reliant la place des Martyrs à Zouaghi passerait à… 22 km, avait-il affirmé. Mais à l'issue de l'audition du ministre des Transports par Bouteflika, l'on constate que c'est plutôt le tracé initial qui a été retenu avec tout ce que cela implique, à savoir la démolition du siège du groupement de wilaya de la gendarmerie et celui de la prison du Coudiat. Ayant vraisemblablement évité de se prononcer à ce sujet avec certitude, Abdelmalek Boudiaf s'était plutôt contenté de parler notamment de l'expropriation de trois particuliers, dont les biens sont situés au niveau de la rue Kaddour Boumeddous, au demeurant sur le passage du tramway. Ces particuliers devraient être indemnisés, selon le wali, conformément aux textes et lois régissant l'expropriation pour utilité publique. Pour rappel, le projet de réalisation du tramway de Constantine, dont les travaux seront lancés au début de l'année 2007, est évalué à 17,5 milliards de dinars avec une capacité de 160 000 usagers/jour. Sa mise en exploitation est prévue pour l'année 2009.